Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 8h26, un jour je mettrai en fait une petite caméra et je rediffuserai les dialogues d'Elisabeth Lévy et François Hedewa.
- On écoute.
- Hors micro, c'est parfois assez exceptionnel.
- Bon, je posais un certain nombre de questions, on va se les reposer avec vous justement Benjamin Gless, parce qu'il y a la déclaration choc hier du patron de la banque publique d'investissement autour de l'argent justement.
- Oui, Nicolas Dufour qui était l'invité hier matin de France Culture.
- Alors qu'a-t-il dit ? Eh bien, il a déclaré qu'on ne pouvait pas en même temps avoir un état-providence généreux et réarmer le pays.
- Selon lui, la dette devrait financer avant tout les canons plutôt que les loisirs des jeunes retraités.
- C'est plutôt cash, ça fait réagir. On l'écoute Nicolas Dufour.
- La France dépense entre 2 et 3 points de sa richesse nationale de plus que les pays européens dans sa retraite.
- Et la retraite, qu'est-ce que c'est finalement aujourd'hui ? La retraite, c'est deux choses.
- C'est un moment de loisir.
- Entre 62, mettons, et 75 ans, le grand loisir de la soi-disant vraie vie, après la soi-disant vie difficile du travail.
- Et puis ensuite, il y a la vieillesse.
- Et donc, la France a décidé de consacrer à la perte de loisirs, de ces faux vieux qui sont en fait des vrais jeunes, qui ont 62, 65, 66, 70 ans, qui sont en fait jeunes, beaucoup plus d'argent que les autres pays européens.
- Et ça, on ne peut plus se le payer.
- Cet argent-là, il va falloir le mettre dans la défense.
- La dette, ça sert à financer des investissements.
- Ça sert à financer typiquement des canons.
- Des centrales nucléaires.
- Mais ça ne sert pas à financer le doliprane de ma mère.
- C'est plutôt clair comme point de vue.
- Patron de la Banque publique d'investissement, Nicolas Dufour, qui le dit, la dette devrait servir à financer les canons plutôt que de payer les loisirs des jeunes retraités, ce qui dit les faux vieux qui sont de vrais jeunes.
- Moi, je voudrais savoir s'il est en service commandé, en fait, Nicolas Dufour.
- Parce que c'est assez rare.
- Je le connais depuis des années.
- Il est cash.
- Il n'a jamais été aussi cash.
- Il est cash.
- Jamais.
- Non, mais là, ça fait un petit bout de temps.
- Pour tout vous dire.
- Mais franchement, écoutez, il faut arrêter d'expliquer aux gens que ce cocon de prestations, d'aides, de cocooning de l'État est la norme, est une chose normale.
- C'est-à-dire, enfin, c'est normal qu'on ait des systèmes pour les gens, les gens les plus faibles, les accidents de la vie, tout ce que vous voulez, mais pas pour toute la vie, pas pour avoir notre retraite à 60 ans et faire des croisières.
- Excusez-moi, mais c'est vrai.
- Donc, j'en ai assez du pleurnichage, en réalité.
- Et juste pour répondre maintenant à ce que disait Françoise tout à l'heure, le problème n'est évidemment pas que toutes ces propositions sont justes.
- C'est que quand on voit le nombre de grands discours qui sont restés lettres mortes ou qui ont été démentis le lendemain par un discours complètement inverse, si vous voulez, on est un peu dans l'expectative.
- Or là, il ne s'agit pas...
- Vous pensez à quoi ? Vous pensez à quoi ? Par exemple...
- L'Algérie, alors là, c'est l'exemple.
- Non, mais même Marseille.
- Prenez Marseille en grand.
- C'est un autre.
- Prenez Marseille en grand.
- C'est ça.
- Je ne sais pas combien de milliards d'investissements.
- Et deux ans après la Cour des comptes vous explique qu'il y a 1% des sommes qui ont été investies.
- Et les industriels de l'armement sont assez, eux aussi, ils sont dans l'expectative.
- Sauf que, vous avez raison, il a augmenté le budget des armées et maintenant, on est pour la guerre dans dix ans, si vous voulez.
- Et je vous rappelle que tout ça, c'est pour ne pas faire la guerre.
- Vous vouliez parler de dissuasion ? Non, je voudrais...
- Je voulais juste rappeler et dire à Elisabeth que là, vous avez raison dans ce que vous dites.
- Vraiment, grand mot et petit faiseux, ça c'est évident.
- Mais par contre, il...
Transcription générée par IA