Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, l'Algérie, les tensions entre la France et l'Algérie avec vous, Benjamin Gleize.
- L'Algérie a donc rejeté la liste de ses ressortissants dangereux que la France veut expulser.
- Mais j'avais envie de connaître un chiffre.
- En 2024, combien de ressortissants algériens ont-ils été renvoyés en Algérie et combien de ressortissants l'Algérie a-t-elle accepté d'accueillir ? Alors, l'an dernier, en 2024, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, on va être précis, 2 999 ressortissants algériens ont effectivement été renvoyés en Algérie.
- Un chiffre en hausse de 17% sur un an par rapport à l'année 2023.
- 3 000 Algériens effectivement expulsés sur un total d'environ 5 000 demandes françaises aux autorités algériennes de laisser passer consulaires.
- L'Algérie, c'est le pays du Maghreb qui coopère le moins en matière de délivrance.
- Le pays du Maghreb qui coopère le moins en matière de délivrance.
- De laisser passer consulaires.
- Et depuis que les relations se sont tendues entre les deux pays, sans surprise, l'Algérie ne donne quasiment plus de laisser passer consulaires.
- Oui, d'accord, d'accord, mais le Maroc et la Tunisie délivrent très peu de laisser passer consulaires également.
- Comme l'Algérie, le taux de retour au Maroc est un peu supérieur.
- En Tunisie aussi, mais un peu seulement.
- C'est pour ça que votre honneur, si je puis me permettre, Allez-y, allez-y Françoise.
- Je pense véritablement… Je pense véritablement que tout commence et tout finit avec la diplomatie.
- Je ne comprends pas pourquoi les questions sont réglées, gérées par Beauvau, mais ça depuis la nuit des temps.
- Je pense que le fait que ce soit le ministère de l'Intérieur qui gère ce genre de problème, eh bien, non mais ça pose un souci, parce que nous avons besoin que ce soit aussi le quai d'Orsay qui s'en empare.
- Il ne s'en est jamais emparé.
- Non, mais les deux, ils travaillent, j'imagine.
- Non, ils ne travaillent pas de la même manière.
- Je pense qu'il y a des propositions qui sont sur la table, notamment, je pense, dans le cadre de la diplomatie, je pense, un ministre qui dépendrait uniquement du Premier ministre et qui travaillerait hors, si vous voulez, hors Beauvau.
- Un ministre algérien sur les relations franco-algériennes.
- Non, non, non, un ministre sur vraiment la question des migrations et qui travaillerait dans cette hybridation.
- Ah, un ministre de l'immigration.
- Oui, moi je pense qu'on peut revenir à ça, absolument.
- C'est d'enrayer cette mécanique infernale à son corps défendant, Bruno Retailleau, qui doit faire preuve d'autorité pour de multiples raisons, ministre de l'Intérieur, candidat dans son propre camp, etc.
- Et peut-être candidat à la présidence de la République.
- Il est quelque part l'allié idéal ou ennemi idéal d'Alger, qui se sert de l'ennemi extérieur pour faire, au fond, resserrer son opinion publique en Algérie, donc le gouvernement algérien.
- Qui en a besoin, le gouvernement algérien.
- C'est le meilleur allié à son corps défendant, Bruno Retailleau, donc il faut casser cette mécanique-là, il faut effectivement reprendre les fils de la discussion avec l'Algérie.
- Vous savez, il y a un chiffre qui circule aussi, il n'y a pas de statistiques techniques en France, on le sait, mais il y a à peu près, c'est un chiffre qui dure depuis des années, 800 000 expatriés algériens sur le sol français, 800 000.
- Vous prenez aussi les Français d'origine algérienne, les descendants, etc.
- Ça fait beaucoup, beaucoup de monde, ça se chiffre par millions dans ce pays, vous ne pouvez pas négliger une telle part de la population française et de la population immigrée en France.
- Donc quelque part, il y a un principe de réalité, à un moment donné, il va falloir renouer les fils du dialogue et il va falloir aussi faire en sorte que le gouvernement algérien abaisse aussi, peut-être… Son drapeau.
- Oui.
- Qui est… Qui se calme un petit peu à l'égard de la France.
- Donc il y a un point d'équilibre à trouver parce que ça ne se résorbera pas avec le conflit.
- Ça ne peut pas monter.
- Et puis la...
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