Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle avec vous, Benjamin Gleize.
- La porte-parole du gouvernement dit ne pas avoir de pudeur à parler de racisme anti-blanc.
- Oui, concept aujourd'hui encore décrié, mais validé par Sophie Prima, qui a été l'invité hier de CNews.
- Pendant l'interview, elle a raconté une anecdote toute personnelle avant que le journaliste lui demande de se prononcer clairement sur l'existence ou non d'un racisme anti-blanc.
- Moi, j'habite dans un endroit, dans les Yvelines, avec beaucoup de populations de toutes les origines, etc.
- Et il est arrivé, par exemple, à ma fille au lycée, de se faire traiter de sale blanche.
- Donc ça, c'est du racisme vraiment à l'état pur.
- Non, non, non, c'est du racisme anti-blanc, Sophie Prima, dites-le.
- Oui, je veux bien le dire, c'est du racisme anti-blanc.
- Vous vous rendez compte, et Mathieu a raison d'insister sur ce point, qu'aujourd'hui, en France, le fait de parler de racisme anti-blanc, c'est un tabou.
- En tout cas, ce n'est pas le mien, le racisme.
- Le racisme est universel, il va vers tous les types de populations, qu'elles soient d'origine étrangère, qu'elles soient françaises, qu'elles soient blanches, qu'elles soient, je ne sais quelle origine.
- Le racisme est le racisme, c'est la haine des autres et la haine de ceux qui sont différents.
- Par conséquent, je n'ai pas de pudeur à vous dire ça.
- Sophie Prima, qui n'est pas la seule, je pourrais rajouter au gouvernement, à parler de racisme anti-blanc.
- Bruno Rotailleau l'avait fait à ce micro avec vous, Jean-Jacques, la semaine dernière.
- Moi, je suis étonné qu'on s'étonne.
- Je vous le dis tout de suite, parce que tous les racismes existent.
- Bah, évidemment, non ? La pluie mouille, voilà.
- Exactement. Franchement, on insiste, mais je ne comprends pas.
- Ça existe, le racisme anti-blanc.
- Tu voulais nous faire écouter encore un truc ? Pardon ? Oui.
- Vous aviez fini, Benjamin ? Non, il a fini, mais c'est gentil de demander.
- D'accord, je crois que vous n'avez pas à écouter un autre son, c'est pour ça.
- Non, mais ce qui est intéressant, c'est qu'on voit quand même, petit à petit, des choses qui étaient absolument indicibles, il y a encore 3, 4 ans, 5 ans, petit à petit, ça commence à faire, il y a des choses, aujourd'hui, qu'on peut dire.
- Mais simplement, c'est long, c'est long pour reconnaître que la pluie mouille.
- Mais vous voyez que reconnaître l'existence d'un racisme anti-blanc, quand je pense à la manif d'hier organisée par l'extrême-gauche, ça bouscule complètement le biais idéologique de cette extrême-gauche.
- Parce que si vous acceptez de défiler contre tous les racismes, contre tous les racismes, bah, une partie des arguments de l'extrême-gauche, tombe, d'un seul coup, puisqu'ils accepteraient de manifester contre le racisme anti-blanc.
- Oui, mettre des mots sur les choses, c'est bien.
- Ensuite, il faut trouver quand même les moyens de faire en sorte que tout ça descende d'un cran, quand même.
- Oui, je suis d'accord. Tous les racismes, quels qu'ils soient.
- Il faut quand même que le débat redescende dans ce pays.
- Mais dites-moi, moi je pense aussi, je pose une autre question, est-ce que les musulmans sont aujourd'hui invités à disparaître de l'espace public ? Mais... Pardon ? Bah, je pose cette question.
- Mais qui a demandé aux musulmans ? Qui a demandé ? Le Rassemblement national.
- Qui a demandé à ce que le voile soit interdit dans l'espace public ? Ah bah, attendez, attendez. D'abord, excusez-moi, réduire le...
- Moi, je ne suis pas pour cette interdiction, mais vous ne pouvez pas transformer cette proposition en disant qu'on veut faire disparaître les musulmans.
- Les musulmans, d'abord, excusez-moi, je connais plein de musulmanes qui ne veulent surtout pas être réduits au voile.
- Je suis d'accord. Je suis d'accord.
- Est-ce qu'on peut considérer que le problème est quand même compliqué, puisque le voile peut être à la fois un choix personnel, religieux, tout simplement une affaire entre toi et Dieu que je ne veux pas discuter, et, d'un autre côté, un défi lancé à la République, à la France, un signe, une proclamation quand même de séparatisme sexuel.
- Voilé, ça veut dire... Je ne me mélange pas, c'est ça que...
Transcription générée par IA