Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h25, c'est l'information du jour, on y revient avec de nouvelles informations.
- Nous sommes avec Benjamin Gleize, 4 personnes en garde à vue dans la mort du petit Emile.
- Vous vous souvenez évidemment de ce petit garçon de 2 ans et demi, si mignon.
- Les grands-parents en garde à vue.
- Oui, les grands-parents ainsi que deux de leurs enfants majeurs.
- L'information a été dévoilée ce matin dans un communiqué par le procureur de la République d'Aix-en-Provence.
- Toutes ces 4 personnes ont été placées en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre.
- On rappelle brièvement les faits.
- Juillet 2023, le petit Emile, 2 ans et demi, disparaît au Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence, alors qu'il était chez ses grands-parents.
- Fin mars 2024, ses ossements sont retrouvés par une randonneuse à moins de 2 km du lieu de sa disparition.
- En mars 2025, il y a quelques jours seulement, la section de recherche de Marseille avait passé plusieurs heures dans ce hameau du Vernet.
- Ils étaient repartis avec une imposante jardinière positionnée près de la chapelle du hameau.
- Des traces de sang y avaient été retrouvées ce matin.
- Donc ces 4 personnes, je le rappelle, les grands-parents du petit Emile et deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre.
- Les précisions du magistrat du procureur de la République d'Aix-en-Provence, ces placements en garde à vue s'inscrivent dans une phase de vérification et de confrontation des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois.
- Et il poursuit, les enquêteurs procèdent, par ailleurs en ce moment même, à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire.
- Voilà, mesdames.
- On est un peu sidérés en fait avec Elisabeth.
- Oui, on est tous sidérés.
- Et vous aussi, parce qu'on ne peut pas s'empêcher de penser immédiatement à l'affaire Grégory.
- En réalité, vous savez, ça nous rappelle, on a une sorte de traumatisme et de mémoire collective.
- Et là, sur Emile, est-ce qu'on va être dans ce ciseau entre l'horreur absolue d'un comportement familial et la beauté de ce petit garçon avec sa marguerite sur l'oreille, cette photo magnifique ? Vous savez, ça me fait, pour sortir de cette affaire sur laquelle, à vrai dire, je n'ai aucune information, bien sûr, c'est que je suis toujours fascinée quand on parle de la famille.
- Si vous voulez, on dirait que la famille, c'est le paradis sur terre, un jardin des dents… Et que tout se passe bien.
- Ça vous rappelle la manie pour tous, un papa, une maman… Oui.
- Ou alors ce que… Oui.
- Si vous voulez, il y a une vision complètement irénique, c'est la vision série américaine de la famille, vous savez, avec un grand frigidaire… Oui, la petite maison d'argent, c'est vrai ce que vous dites, c'est très vrai, oui.
- Et tout le monde oublie que la famille, c'est aussi un lieu d'enfermement, de névrose, de domination, de conflit… De pulsions, bien sûr.
- Si vous voulez, vous avez déjà vu un film de Bergman, tout ça… Bien sûr, bien sûr.
- Et donc c'est les deux, je ne dis pas du tout, c'est les deux.
- Et ça m'énerve toujours quand on parle de la famille comme ça, un peu naïvement… Comme idéal.
- Voilà.
- Oui, sauf qu'Élisabeth… Vous voyez ce que je veux dire.
- Je suis d'accord avec vous, mais Élisabeth, vous savez très bien que dans toutes… Là, c'est un cas extrême.
- Mais non, mais c'est le siège de toutes les névroses de la famille, c'est le lien le plus important et parfois le plus détestable.
- Mais la réalité, c'est que dans tout ce type d'affaires, tout enquêteur vous dit dès le départ, dès le départ, il faut aller vers la famille, il faut regarder la famille.
- Vous voyez, ils sont d'accord avec moi.
- Bien sûr, mais bien sûr, c'est vraiment l'animelle… Non, mais on ne devrait pas rire, mais ce que j'essaie de dire, c'est qu'on devrait en...
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