Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h25, on en parle avec vous, Benjamin Gleize, et on parle de l'Autriche.
- C'est une première dans l'Union Européenne.
- Oui, l'Autriche qui va suspendre le regroupement familial.
- L'Autriche est gouvernée, il faut le préciser, par une coalition dont fait partie la gauche.
- Alors l'annonce de cette suspension du regroupement familial a été faite hier à l'issue du Conseil des ministres.
- Selon la ministre de l'Intégration, le pays a atteint les limites de ses capacités d'accueil et la probabilité d'une intégration réussie diminue à chaque nouvelle arrivée.
- Ce sont ces mots.
- Un décret doit être publié d'ici au mois de mai pour suspendre ce regroupement familial.
- La mesure entrera en vigueur pour six mois dans un premier temps, mais pourrait être prolongée jusqu'en mai 2027 dans un pays où la progression de l'extrême droite est très forte.
- Lors des dernières élections fédérales, en septembre dernier, le parti nationaliste du FPO était arrivé en tête pour la première fois de son histoire avec près de 29% des suffrages.
- Mais il ne l'avait pas réussi à l'époque à trouver un compromis avec les conservateurs qui se sont alliés avec les sociodémocrates et les libéraux.
- Ils sont donc dans l'opposition.
- Bien. Suspendre le regroupement familial.
- Oui.
- Qu'en pensez-vous ? Écoutez, bon, comparaison n'est pas raison. Je vois bien comment les esprits commencent à s'échauffer.
- L'Autriche, on rappelle quand même ses 10 millions d'habitants.
- Oui, 9,3 millions exactement.
- Voilà, ses 10 millions d'habitants.
- C'est un pays qui n'a pas de besoin, comment dirais-je, qui n'a pas de besoin de migrants.
- De besoin, comment dirais-je, quasiment économique.
- Économique de migrants.
- Donc l'Autriche peut se permettre de le faire parce qu'il y a évidemment une montée de l'extrême droite et que, comme toujours, la mauvaise position est toujours celle qui est prise en premier lieu.
- C'est-à-dire, on essaie de contrer, on essaie de suivre et d'essayer de doubler la droite et l'extrême droite sur son extrême droite.
- Ça fonctionnera comme ça fonctionnera, je n'en sais rien.
- Là où je vous rejoins, Jean-Jacques, dans la discussion qu'on avait tout à l'heure, je pense que l'Union Européenne n'a rien à dire parce que l'Autriche n'en freine pas.
- Il en fera la libre circulation.
- Mais il n'en freine pas de règles, ce n'est pas Orban, en fait, en réalité.
- Le dernier point, on verra, l'Autriche n'a pas besoin de moins d'oeuvres des migrants.
- L'Italie en a besoin, la France aussi, l'Allemagne, donc voilà.
- Le sujet, c'est l'immigration.
- Si chaque pays de l'Union, membre de l'Union Européenne, décide dans son coin de ce que doit être une politique migratoire, avec le maintien de Schengen, ça pose problème.
- Je n'émets pas d'avis personnel quand je dis ça.
- Est-ce qu'il en va du sujet de l'immigration ? Est-ce que la fiscalité ou l'avis économique de l'Union Européenne ? C'est-à-dire que s'il n'y a pas d'harmonisation et de règles à peu près communes au sein de l'Union, je ne sais pas comment on peut avoir une politique.
- Si chacun fait ce qui lui plaît dans son coin, ça va devenir compliqué de décider.
- Les pays peuvent garder aussi une part de souveraineté.
- Ce n'est pas le cas, parce que c'est le paquet.
- Le paquet immigration, il a été voté.
- Il a été voté très largement.
- La question qui est posée, c'est est-ce qu'il faudrait appliquer telle règle en France ? Oui, je vous rappelle que le rapprochement familial, le regroupement familial, c'est Valéry Giscard d'Estaing.
- On remonte aux années 70, c'est sous Giscard.
- C'est un souvenir très précis.
- Je rappelle aussi que dans les injonctions contradictoires, mais dans les annonces presque, et qui se croisent, et qui se télescopent dans l'actualité, vous avez, c'était encore ce matin sur Sud Radio, une démographie stable, dit-on.
- On ne sait pas si c'est stabilité ou stagnation qu'on entend quand cette information est donnée, jusqu'en 2070 en France.
- Jusqu'en 2070.
- On va rester à 60.
- 68 millions d'habitants.
- Les démographes qui ont un peu de recul sur l'actualité, qui regardent...
- Vous savez, c'est comme le commissariat au plan.
- Laissez Jean-François.
- Je ne vois pas pourquoi...
- François, laissez Jean-François terminer.
- Je ne mélange pas tout.
- C'est-à-dire que...
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