Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle, 6h45, qu'est-ce que je dis 6h, mais pourquoi je dis 6h ? Parce qu'on vous raconte que les conneries...
- Je suis perturbé par vos discours.
- Bien, bien, bien, toutes les deux, voilà.
- Non, mais toutes les deux, elles parlent, elles parlent, je suis perturbé.
- Il est quelle heure ? 8h26, on est en parmi...
- On en parle, Benjamin Glees.
- Je ne vais pas pouvoir me débêcher.
- Quoi ? Je ne vais pas pouvoir me débêcher, parce que 110 km heure, pas plus.
- Parce que Renault propose désormais de brider la vitesse de sa Clio 5 pour les jeunes conducteurs.
- Donc je ne vais pas pouvoir accélérer, voilà.
- Bon, l'option, elle est disponible depuis quelques jours, il faut le savoir.
- Elle est réversible, elle coûte 59 euros.
- Et alors, pour assurer la promotion de cette option qui permet de brider sa Clio 5, le constructeur a fait appel, c'est peut-être un peu paradoxal, à un pilote de Formule 1.
- Oui, Pierre Gessely.
- Attention, on rentre dans le tunnel.
- On n'en profite pas pour accélérer.
- Surveille ta vitesse.
- Regarde la tête de Jean-Jacques.
- Dernier virage.
- On arrive à l'épingle.
- Voilà, c'est ça, pas trop vite.
- Pas trop vite, on le rappelle, 110 km heure, c'est la vitesse maximale autorisée pour les jeunes conducteurs.
- Alors, bonne idée ou simple opération commerciale pour séduire les parents ? Patrice Besson est le président du pôle éducation sécurité routière de Mobiliance.
- Pour lui, il est toujours préférable d'avoir un jeune au volant d'une voiture bridée que plutôt sur un SUV surpuissant.
- Mais à part ça, le dispositif est plus symbolique qu'autre chose.
- Notre journaliste François-Louis Bourneau, l'agent pour Sud Radio.
- Je pense qu'elle tient plus de la morale que de l'efficacité.
- Parce que vous savez, les jeunes, malheureusement, ils se tuent près de chez eux, sur des routes départementales qui sont limitées à 80, en étant bien entendu sur des vitesses excessives.
- Sur l'autoroute, aujourd'hui, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas sur des vitesses hyper excessives.
- Et puis, il y a beaucoup d'autoroutes aujourd'hui qui sont limitées à 110.
- C'est ça.
- Correct.
- Oui.
- Qu'est-ce que vous en pensez ? J'adore votre tête.
- Non, non, surtout ce qu'elle fait.
- Attendez, je réponds d'une phrase.
- Une phrase.
- Céline a dit un jour, quelque part, je ne sais plus où, un jour, on interdira tous les plaisirs de pauvres.
- Eh ben voilà.
- On y est, c'est tout ce que j'ai à en dire.
- Écoutez, je trouve que c'est pas mal.
- Plutôt que de voir les mômes aller se fracasser contre des platanes.
- Mais je pense qu'à 110 km heure contre un platane, de toute façon, on se fracasse.
- Ah ben ça, c'est sûr.
- Oui, c'est très de la pub.
- C'est pas la faute du platane.
- Non, j'allais vous le dire.
- Je vous sens accablé par ça, Jean-Jacques Bourdin.
- Je suis accablé, oui.
- Je suis accablé par cette idée.
- Pourquoi ? Parce que vous pensez que c'est que de la com' à deux balles, c'est ça ? Oui, oui, oui.
- Moi, je change.
- Maintenant, c'est moi qui m'interview.
- Franchement.
- Mais non, mais c'est des idées liberticides tout le temps.
- Oui, oui.
- C'est des idées de...
- Non, c'est pas liberticide.
- C'est des idées de, comme on n'est pas capable d'apprendre aux mômes à conduire...
- Encore une fois, on déresponsabilise en permanence.
- Exactement.
- C'est notre société, aujourd'hui.
- Non, mais François, on n'est pas capable d'apprendre aux mômes à conduire.
- Donc, c'est la faute des bagnoles.
- Écoutez, c'est pas si mal.
- Moi, je trouve que c'est pas si mal de brider des bagnoles plutôt que d'avoir des mômes de 18 ans volant de BMW qui roulent à 220 km heure sur des autoroutes.
- C'est pas si mal, voilà.
- Ils n'achèteront pas des Renault, c'est tout.
- Il est quelle heure ? 8h29.
- Boris Vallaud sera mon invité dans un instant.
- Nous récapitulons les titres avec vous, Laurie Leclerc.
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Transcription générée par IA