Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 8h23, on en parle avec vous Benjamin Gleize et nous reparlons de Bernard Arnault qui critique l'Europe, qui demande, comme Elon Musk d'ailleurs, l'installation d'une zone de libre-échange entre l'Union Européenne et l'Europe.
- Il faut dire qu'il y a beaucoup d'argent en jeu en début de semaine.
- Bernard Arnault a vu sa fortune fondre de plus de 12 milliards d'euros en une seule journée, reléguant le patron d'LVMH au 7ème rang des plus grosses fortunes mondiales.
- Et donc hier, à l'occasion de l'Assemblée Générale des Actionnaires du groupe, Bernard Arnault a appelé de ses voeux à l'instauration d'une union douanière entre les Etats-Unis et l'Europe.
- Il en a aussi profité pour taper fort sur l'Europe.
- Moi je suis favorable, je ne sais pas si ça pourra se faire, à essayer de trouver la possibilité de créer une zone de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis.
- Alors ce n'est pas toujours facile parce que l'Europe n'est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps élité, élité des réglementations qui s'imposent malheureusement à tous les Etats membres et qui d'ailleurs quelquefois, comme la France, en rajoute au passage pour compliquer encore la réglementation et qui pénalisent beaucoup nos secteurs d'activité.
- Et de prendre pour exemple dans la foulée les agriculteurs, pour lesquels, dit-il, il ne se passe pas une semaine sans qu'on leur colle une nouvelle réglementation, en tout cas pour les droits de donne, ce sont les Etats-Unis qui les ont augmentés.
- Mais Bernard Arnault concentre ses critiques sur l'Europe.
- Le patron d'LVMH réclame à l'Union Européenne de négocier, et avec Donald Trump, et en cas d'échec, il menace d'augmenter sa production aux Etats-Unis.
- Sinon, si on se retrouve avec des droits de douane élevés, effectivement, on a une partie de notre production qui est faite aux Etats-Unis, on a même certaines entreprises américaines, comme Tiffany, et on l'a amené à augmenter nos productions américaines, forcément, pour éviter les droits de douane.
- Ça, si l'Europe n'arrive pas à négocier intelligemment, ils auront cette conséquence dans beaucoup d'entreprises.
- Il ne faudra pas dire que c'est la faute.
- C'est la faute des entreprises.
- Ce sera la faute de Bruxelles, si ça devait arriver.
- Voilà. Les droits de douane, c'est la faute de Bruxelles, si j'ai bien compris.
- C'est ça que vous avez bien compris.
- Négocier intelligemment, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire céder à Donald Trump, j'imagine ? Évidemment, il était à la restituire de Donald Trump.
- Oui, mais qu'il soit trumpiste, c'est son problème.
- Pourquoi pas qu'il augmente sa production, puisqu'il a des usines aux Etats-Unis, pour le marché américain.
- Pourquoi pas ? C'est tout à fait logique et tout à fait normal, compte tenu des droits de douane.
- Mais taper comme ça sur...
- L'Europe s'est quand même gonflée.
- C'est des critiques qu'on entend, effectivement, parce que les décisions, elles sont prises quand même, il ne faut jamais l'oublier, par les dirigeants des pays européens.
- Ce n'est pas la Commission toute seule qui décide, contrairement à ce que certains répètent depuis des années.
- Ce sont les politiques qui sont effectivement responsables.
- Les dirigeants européens des 27 pays ? Les dirigeants européens des 27 pays, voilà.
- Après, les zones de libre-échange, c'est ce que voulait Elon Musk.
- Effectivement, d'autres aussi en Europe.
- Ursula von der Leyen a dit, on met tout à plat, aussi, Giorgia Meloni.
- Et puis après, on discute, mais ce n'est pas non plus ce que veut, effectivement, Donald Trump, de faire une zone de libre-échange.
- Il veut récupérer les droits de douane, bien entendu.
- Oui, évidemment.
- Évidemment.
- Qu'est-ce que vous pensez ? Il est un peu...
- Non, simplement sur la forme, ce qui me gêne, c'est cette espèce de mépris des institutions européennes, des gouvernements.
- Plus rien n'existe.
- Il y a le business.
- Que le business.
- C'est intéressant.
- L'Europe est totalement absente de sa réflexion.
- Mais vous savez quel est le problème de Bernard Arnault ? Sa psychologie.
- C'est qu'il est vexé parce qu'il est passé de la deuxième place milliardaire ou première place à la septième.
- Il a perdu 14 milliards d'euros, il est vexé.
- Il en a...
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