Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Et 8h24, on en parle avec vous Benjamin Gleize ? Oui, on en parle.
- De quoi parle-t-on ? Eh bien, on parle d'Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy.
- Oui, puisqu'Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'était pas favorable au retrait de la Légion d'honneur de l'ancien Président de la République.
- Question posée, alors qu'une procédure indisciplinaire a été lancée par la Grande Chancellerie.
- On le rappelle, Nicolas Sarkozy, définitivement condamné par la justice française dans l'affaire dite des écoutes.
- Il purge actuellement une peine de 3 ans de prison, dont un an ferme passé sous bracelet électronique.
- Mais pour Emmanuel Macron, ce n'est pas une raison suffisante pour lui retirer sa Légion d'honneur.
- Le Président de la République que je suis en tant que Grand Maître ne prendra aucune décision de ce type.
- Après, il y a un code qui est fait, le Grand Chancellier est en train de regarder cela.
- Mais moi je pense qu'au moment même où le Président Sarkozy a des procès qui sont en cours, où certes il a épuisé les voies de recours en France qui ont conduit à une condamnation, mais à un recours devant les autorités européennes.
- Et compte tenu du fait qu'il a été élu Président par le peuple souverain il y a maintenant un peu plus de 10 ans, je pense qu'il mérite le respect, il a mon respect, je crois qu'il a le respect du peuple français.
- Et pourtant les décorations sont censées être retirées aux personnes qui ont démérité, peu importe s'il s'agit d'un ancien Président de la République ou pas.
- Le code de la Légion d'honneur est très clair, est exclu toute personne condamnée pour un crime ou condamnée à une peine définitive de prison ferme d'un an minimum.
- Mais alors Emmanuel Macron avance.
- C'est un autre argument pour dire qu'il ne retirera pas la Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy.
- Si la marge de manœuvre m'est donnée, je préférerais qu'un ancien Président puisse rester là où il est dans l'ordre qui est le sien.
- Parce que c'est quelque chose d'avoir été Président de la France.
- Ce n'est pas une décision de justice dont je vous parle, c'est une question de respect.
- Et parce que je pense qu'il mérite ce respect.
- Et ensuite il y a la justice qui passe son chemin et il y a en effet les textes.
- Et ça, ça ne dépend pas de moi.
- Qu'en pensez-vous ? Je suis sidéré.
- D'abord, je ne sais pas, Benjamin nous dira peut-être plus précisément, parce que je n'ai pas bien compris dans ce qu'il disait Emmanuel Macron, s'il était décisionnaire.
- C'est la chancellerie ou lui qui va décider ? Il aura le dernier mot.
- Il donne deux arguments.
- Il dit d'abord qu'il y a des procès en cours qui sont...
- Bon, en France c'est fini, mais il y a la Cour européenne.
- D'accord, ok.
- Pour l'instant, donc il suspend.
- Mais après...
- Avant, c'est un deuxième argument qui n'a absolument aucun rapport.
- Il dit qu'il a été élu par le peuple.
- Donc je ne vois pas au nom de quoi Hitler est venu au pouvoir.
- Je ne veux pas arriver au point Godwin à chaque fois.
- Mais je veux dire, et surtout pas faire de rapprochement Sarkozy-Hitler.
- Ça n'a rien à voir.
- Mais c'est un exemple.
- Vous ne pouvez pas dire, ben oui, il a été élu par le peuple, donc il n'y a pas de problème.
- On lui laisse...
- Faut-il lui retirer sa légion d'honneur ? Qu'est-ce que vous en pensez, Arlette Chabot ? Moi je pense que...
- Alors là, je vais peut-être rejoindre la défense...
- La défense des avocats, en tout cas de Nicolas Sarkozy.
- Les arguments d'Emmanuel Macron ne sont pas forcément les bons.
- Au fond, c'est la fonction.
- La fonction, automatiquement, vous permet d'accéder au plus haut, au sommet, effectivement.
- C'est vous qui êtes garant de l'ordre.
- Donc c'est la fonction qui a été ainsi honorée.
- Ce n'est pas lui.
- Donc je pense que l'argument de dire qu'il y a des recours, la Cour de justice européenne, il y a d'autres procès, il y a une condamnation, c'est réglement.
- Mais il a été président de la République.
-...
Transcription générée par IA