Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 8h22, Maxime Trouleau.
- Si nous parlions des écrans chez les jeunes, Gabriel Attal s'associe avec le pédopsychiatre Marcel Ruffaut, que l'on connaît bien.
- L'ancien Premier ministre veut un état d'urgence contre les écrans.
- Absolument, il veut interdire les réseaux sociaux, Gabriel Attal, pour les moins de 15 ans.
- Je cite, comme c'est le cas pour les sites pornographiques, avec des outils de vérification d'identité pour les mineurs, c'est ce que dit son entourage à nos confrères du Parisien.
- Gabriel Attal veut mettre en place un couvre-feu numérique, notamment entre 22h et 8h du matin, pas de réseaux sociaux, et pour le reste de la journée, 1h, pas plus.
- Pour les 15-18 ans, au bout de 30 minutes sur TikTok, l'écran passerait ainsi en noir et blanc pour éviter d'être addict à TikTok.
- Il souhaite deux bilans médicaux à la rentrée de 6e, puis en seconde, pour lutter justement contre l'addiction, et puis enfin, taxer les plateformes comme Instagram, TikTok, etc., 2% sur l'ensemble de leurs revenus générés en France, s'ils ne collaborent pas, interdiction.
- Oui, à propos de TikTok, en Chine, c'est au bout de 40 minutes, l'écran devient noir.
- En Chine.
- Oui, d'accord, mais qu'est-ce que vous en pensez ? Vous êtes d'accord ou pas ? Ah, mais alors, je trouve qu'en effet, c'est...
- Vous êtes pour ou pas ? Vous allez râler ou pas, Maxime ? Non ! Non, mais est-ce que vous êtes favorable ? C'est constructif ou pas ? Oui, je suis favorable.
- Alors, bien sûr que c'est constructif.
- Je trouve ça très bien que Gabriel Attal s'en parle de ce sujet.
- Ce qui nous intéresse, c'est la mesure en elle-même.
- Mais d'accord, mais en fonction de qui elle est portée.
- En fonction de qui elle est portée, je suis désolé, c'est intéressant aussi.
- Le seul sujet étant que celui-ci s'est dit qu'il fallait s'inspirer de certaines méthodes chinoises.
- Il ne faut pas rappeler à cette antenne la nature du régime chinois.
- Je trouve que beaucoup d'initiatives sont bien.
- Ne faut-il encore ne pas tomber dans l'excès, comme de tout couper à partir de 22h, etc.
- Je pense que ça fait partie, si on en est encore capable en France, ça va vous faire plaisir, Jean-Jacques, d'intelligence collective.
- Je crois que ce sur quoi...
- De responsabilité.
- Ce sur quoi il incite, sur la responsabilité, l'intelligence collective, le fait que toute la société se mette en marche derrière, avec une école qui en prend une partie, une fois que nos élèves soient en capacité d'écrire, compter, parler, ce serait formidable, en effet.
- Les écrans immédiats sont une pandémie mondiale, et cela va aller croissant.
- Je vous donne l'exemple personnel, mais réel, récent, d'un petit garçon de deux ans et demi, que nous biberonnons à la lecture, qui développe son imaginaire.
- Il est tombé, il n'y a pas plus tard qu'il y a un jour, sur un bout de vidéo, avec un stégosaure qui sort de sa grotte, le petit garçon de deux ans et demi, que j'aime plus que tout, s'est mis en pleurs.
- Je veux dire par là que l'attrait pour la jeunesse des écrans, des vidéos, est tel, avec nos smartphones, qu'au fond, ça vient enrayer, effacer, éradiquer toute forme d'éducation.
- Aujourd'hui, à partir du moment où un enfant, un petit garçon, une petite fille, devient addict, parce que c'est le mot, des écrans, très tôt, c'en est fini de l'éducation, c'en est fini du développement de l'imaginaire, c'en est fini de la lecture.
- Je sais que ce sont des mesures qui peuvent paraître liberticides, coercitives, que des parents, je le sais aussi, n'ont pas le temps, forcément, de s'occuper des enfants H24, je sais bien que c'est compliqué, mais à partir du moment où on réfrène les écrans, et qu'on décide qu'à partir de six ans, jusqu'à six ans, il n'y a pas d'écran, c'est une vraie reconquête sur l'éducation de nos enfants.
- Oui, mais là, je vois interdire les réseaux sociaux pour les moins de quinze ans.
- Mais là, il y a bien longtemps que...
- C'était excessif, quinze ans.
- Pardon de dire ça, qu'il y a une génération, non pas perdue, mais très...
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