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Par avec Gilles Kepel

En Toute Vérité du 13 octobre


Israël-Hamas : jusqu'où ira l'engrenage de la guerre ? Alexandre Devecchio en parle avec le géopolitologue Gilles Kepel, auteur "Le Bouleversement du monde - L'après 7 Octobre" - Ed. Plon
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- En toute vérité, chaque dimanche, entre 11h et midi, sécurité, économie numérique, immigration, écologie, pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
- Et ce dimanche, nous avons le plaisir de recevoir le géopolitologue Gilles Kepel. Il est l'auteur d'un essai intitulé « Le bouleversement du monde », l'après 7 octobre, qui vient de paraître chez Plon.
- De l'après 7 octobre, nous allons justement en parler tout au long de cette émission. Le pogrom du Hamas, puis la riposte de Tsaïl ont-ils bouleversé l'ordre du monde ? Jusqu'où ira l'engrenage de la guerre ? Quelles sont les conséquences à l'intérieur même des sociétés occidentales ? On en parle tout de suite en toute vérité avec Gilles Kepel.
- En toute vérité sur Sud Radio, Alexandre De Vecchio.
- Gilles Kepel, bonjour.
- Bonjour à vous.
- Ravie de vous recevoir pour ce nouveau numéro. Dans toute vérité, on va discuter de votre dernier livre, « Le bouleversement du monde », l'après 7 octobre. C'est aux éditions Plon.
- On est justement pratiquement un an jour pour jour après le 7 octobre. Ce pogrom du Hamas a eu des conséquences en série qu'on n'avait pas forcément anticipées.
- Quel est le bilan après cet événement ? Après aussi un an de guerre de Tsaïl contre le Hamas, une guerre qui en plus s'est étendue et est désormais menée face au Hezbollah libanais.
- Eh bien en fait, les conséquences probablement ne sont pas celles que le Hamas lui-même avait prévues, ni du reste l'axe de la résistance dirigé par Téhéran dont le Hamas était le principal allié dans la région, puisqu'il était implanté sur le territoire.
- Il était implanté sur le territoire palestinien principalement, parce qu'en fait, ce qu'on découvre aujourd'hui à peu près avec certitude, c'est que Yair Yassinouar, le chef du Hamas, n'avait pas pris l'autorisation de Téhéran ni du Hezbollah libanais pour lancer l'opération.
- Et ce qui a été vécu par les victimes comme un pogrom, comme vous l'avez mentionné Alain, à l'instant, a été pensé par le chef du Hamas, qui est un mouvement djihadiste issu de la mouvance sunnite des frères musulmans, différents des chiites de l'Iran et du Hezbollah, comme une radia, c'est-à-dire ces opérations très violentes et brusques de l'histoire arabe ancienne, où une tribu fondait sur une autre, tuait les hommes en âge de combattre, emmenait les femmes dans les harems, les enfants en esclavage, coupait les arbres.
- Et c'était aussi un mode principal de faire la guerre dans l'islam des débuts, et en particulier, c'était mené par le prophète Mohamed, et il y a une fameuse radia contre une oasis juive, l'oasis de Khaybar, qui est aujourd'hui dans le territoire saoudien, près de Médine, qui est racontée en détail dans l'histoire sainte du prophète, où celui-ci est montré.
- Il est montré comme exterminant les habitants de cette oasis qui avait refusé l'appel à l'islam, et dans des termes d'une assez grande cruauté, puisqu'on lui dit en arabe...

Transcription générée par IA

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