Retranscription des premières minutes du podcast :
- En toute vérité, chaque dimanche entre 11h et midi sur Sud Radio, sécurité, économie numérique, immigration, écologie, pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
- Et cette semaine, nous avons le plaisir de recevoir l'ancien ministre Pierre Lelouch. Il est l'auteur d'Angrenage avec un S, la guerre en Ukraine et le basculement du monde.
- C'est aux éditions Odile Jacob. La victoire de Donald Trump aux Etats-Unis va-t-elle mettre fin à l'engrenage de la guerre ou bien la précipiter ? Peut-on vraiment arrêter la guerre en Ukraine et à quel prix pour l'Europe et les démocraties occidentales ? Quelles conséquences indirectes sur la guerre au Proche-Orient ? Après le basculement du monde, quel ordre mondial ? Tout de suite, les réponses de Pierre Lelouch. En toute vérité.
- Bonjour.
- En toute vérité sur Sud Radio, Alexandre De Vecchio.
- Pierre Lelouch, bonjour.
- Bonjour à vous.
- Ravis de vous recevoir.
- Sur Sud Radio ce dimanche, pour discuter de la guerre en Ukraine, approfondir ce sujet.
- Votre livre Angrenage vient de paraître, mais c'était tout de même avant l'élection de Donald Trump.
- Et la question que tout le monde se pose, c'est effectivement, est-ce que cette élection change la donne ? Le président américain a promis de régler la question de cette guerre en 24 heures.
- Est-ce que ça vous paraît sérieux, Pierre Lelouch ? En 24 heures, non, mais...
- On peut supposer que c'était une formule de sa part, Sud Radio.
- Une inflexion, sûrement, en jugé par ce qu'il a dit avant, et ce que disent les gens qu'il est en train de nommer autour de lui, y compris son vice-président, qui est, je l'appelle, l'intellectuel de service.
- Il est l'intello qui est en train de reconstruire la ligne idéologique du parti républicain, de l'amener d'une version internationaliste sur le thème...
- Le droit par la force à quelque chose qui est beaucoup plus proche de l'isolationnisme traditionnel, mélange de protectionnisme, d'isolationnisme, mais aussi d'emploi de la force, mais à court terme, et uniquement quand les objectifs stratégiques profonds de l'Amérique, c'est-à-dire, en gros, la Chine et, accessoirement, Israël, seront en cause.
- Donc, sur l'Ukraine, oui, toute cette équipe-là n'a plus envie de payer.
- Ils le disent, ils l'ont dit, ils l'ont écrit de façon très, très claire.
- Ils considèrent que cette affaire a trop duré.
- Que le contribuable américain a trop dépensé d'argent.
- En gros, on en est quand même, en trois ans, à 300 milliards à peu près.
- Moitié-moitié entre l'Europe et les États-Unis, sachant que nous, on a surtout donné de l'argent de l'aide civile pour payer les frais de fonctionnement du gouvernement ukrainien.
- Mais le gros des armes vient des États-Unis.
- Le dernier paquet a été voté avec beaucoup de difficultés au printemps dernier, après six mois d'interruption.
- Trump, qui s'était littéralement assis sur une partie des Républicains qui ont refusé de voter les crédits.
- Et ça a été voté in extremis, les 60 milliards restants, sous les...
Transcription générée par IA