Retranscription des premières minutes :
- En toute vérité, chaque dimanche entre 11h et midi sur Sud Radio, économie, sécurité, numérique, immigration, écologie, pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
- Et ce dimanche, nous avons le plaisir de recevoir l'écrivain et académicien Jean-Marie Rouard qui viendra nous parler de son nouveau livre, « Drôle de justice », ça vient de paraître aux éditions Albin Michel. Ça tombe bien puisque l'actualité judiciaire est très riche, actualité judiciaire avec notamment les réquisitions très dures contre Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République, pourrait être envoyé en prison pendant 7 ans, et actualité judiciaire aussi pour le procès Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement national pourrait être privée d'élections présidentielles en cas d'inéligibilité et d'exécution immédiate.
- La justice est-elle une grande illusion ? La justice est-elle politique ? Faut-il craindre un gouvernement des juges ? Et si oui, faudrait-il juger les juges ? Tout de suite, les réponses de Jean-Marie Rouard en toute vérité.
- Tout de suite, les réponses de Jean-Marie Rouard en toute vérité sur Sud Radio, Alexandre Devecchio.
- Jean-Marie Rouard, bonjour.
- Bonjour.
- Ravi de vous recevoir dans cette émission pour discuter pendant une heure de votre nouveau livre, « Drôle de justice » chez Albin Michel.
- Mais pour commencer, puisqu'on parle de justice, je voudrais vous parler d'une injustice, d'un prisonnier politique, Boilem Sansal.
- On espère toutefois qu'en cette fin du Ramadan, il pourrait être gracié par le président Théboune.
- Est-ce que vous l'espérez d'abord ? Et est-ce qu'Emmanuel Macron, si ça s'avérait être le cas, a bien fait finalement d'essayer de négocier avec le régime algérien sans en rentrer dans un rapport de force ? Bien sûr que je l'espère de tout mon cœur. Et je trouve en effet que le président de la République, puisque c'était une affaire, au fond, politique, c'était un otage politique, je crois qu'il a eu raison.
- Il a eu raison d'intervenir avec modération. Personnellement, j'aimerais bien que le président soit modéré dans tous les domaines, y compris sur la question ukrainienne.
- Enfin, en l'occurrence, pour cette libération de cet écrivain, je m'en réjouis. Vous savez que l'Académie avait failli les lire, justement.
- Et puis finalement, on a préféré attendre que les conditions soient tout à fait normales. Et il sera certainement élu un jour.
- Merci, Jean-Marie Rouard. On parle surtout de votre livre ce matin, « Drôle de justice », parce qu'il n'y a pas qu'en Algérie.
- Alors bien sûr, la justice française, attention, n'a rien à voir avec la justice algérienne. Mais vous êtes tout de même assez piquant sur la justice, votre livre « Drôle de justice », qui paraît aux éditions Albin Michel, et qui tombe bien, je dirais, avec l'actualité, notamment avec l'affaire Sarkozy.
- Est-ce que vous avez été surpris par les réquisitions du parquet qui réclament 7 ans de prison pour l'ancien président de la République ? Même la déchéance de son statut de père à Nicolas Sarkozy. Est-ce que vous, qui dénoncez dans votre livre une justice politique, est-ce qu'il vous semble qu'il y a une forme d'acharnement judiciaire ? Manifestement, il y a un acharnement. On voit bien... Mais même un juge comme Van Orinbeek, c'était un moment opposé aux poursuites.
- Là, il y a vraiment trop de raisons d'en vouloir à Nicolas Sarkozy. Sur la dernière affaire qui est jugée en ce moment, je connais mal le dossier. Mais en tout cas, c'est sûr qu'il y a une particulière, disons, obsession de la justice vis-à-vis des grandes figures de la politique, notamment quand elles sont de droite. Vous avez remarqué. C'est drôle, parce qu'il y a des gens à gauche, comme Strauss-Kahn, qui passent entre les gouttes. Donc les juges ont une petite préférence pour la droite. Alors je ne sais pas pourquoi.
- Et c'est vrai que sur le fond, il est en train de se constituer une république des juges qui interviennent.
- On l'a vu pour l'affaire Fillon. On le voit pour Marine Le Pen. Et ça, c'est vraiment un déni de démocratie. Il n'est pas normal que les juges interviennent pour finalement pousser les Français vers la préférence des juges. On a l'impression qu'il y...
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