Retranscription des premières minutes :
- En toute vérité, chaque dimanche, entre 11h et midi, sur Sud Radio, sécurité, économie numérique, immigration, écologie, pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
- Et ce dimanche, nous avons le plaisir de recevoir le philosophe Michel Onfray et l'essayiste et chroniqueur Samuel Fitoussi.
- Michel Onfray, l'auteur de l'autre collaboration « Les origines françaises de l'islamo-gauchisme », c'est chez Plon.
- « Pourquoi les intellectuels se trompent », c'est le titre du livre de Samuel Fitoussi aux éditions de l'Observatoire.
- « Des intellectuels », ce sera le thème de notre émission, censé nous éclairer.
- Ils sont nombreux à avoir épousé les pirethèses totalitaires.
- Comment expliquer leur complaisance hier avec le communisme, aujourd'hui avec l'islamisme, d'où vient leur incapacité à voir ce qu'ils voient ? Les intellectuels sont-ils le drame de la France ? Tout de suite, les réponses de Michel Onfray et Samuel Fitoussi en Toute Vérité.
- Michel Onfray, Samuel Fitoussi, bonjour.
- Bonjour.
- Bonjour, ravi d'être avec vous ce matin.
- On va débattre du thème des intellectuels.
- En France, vous êtes tous les deux vous-mêmes des intellectuels, mais vous ne manquez pas d'esprit critique avec deux livres qui montrent finalement comment les intellectuels français se sont commis dans différentes folies totalitaires.
- Mais tout d'abord, je voulais commencer finalement avec l'actualité, puisqu'ils se sont commis dans ces folies dans le passé, mais peut-être encore aujourd'hui.
- On a cette affaire à Lyon 2 avec Fabrice Balanche, professeure de géopolitique, spécialiste reconnue notamment de la Syrie et des dynamiques géopolitiques au Moyen-Orient.
- Il y a quelques semaines, son cours est interrompu par des soi-disant militants antiracistes pendant le Ramadan.
- On l'expulse littéralement de sa salle de cours.
- On pensait qu'il aurait au moins le soutien de ses pairs.
- Et aujourd'hui, hier...
- La présidente de Lyon 2, finalement, le lâche et explique d'une certaine manière qu'il a eu ce qu'il méritait parce qu'il a commis des provocations, etc.
- Est-ce que Michel Onfray, c'est de la collaboration pour reprendre le titre de votre livre ? D'abord, juste une petite remarque.
- Moi, je suis très content d'être associé à Samuel Fitoussi qui me fait rire régulièrement.
- Merci.
- Merci beaucoup.
- J'ai trouvé son livre extrêmement intéressant.
- Je suis très honoré d'être convié à cette conversation.
- Oui, ce qui est arrivé dans cette vidéo, c'est très exactement l'illustration de la collaboration avec ces jeunes gamins.
- On a vu des images qui sont extrêmement violentes, qui sont dans une grande brutalité.
- On voit même qu'on bouscule un professeur pour ses idées.
- On lui interdit de s'exprimer.
- Et ça, c'est assez régulier.
- Il y a plein d'universités, de toute façon, aujourd'hui, qui n'invitent plus un certain nombre d'intellectuels.
- Et puis, il y a des...
- des enseignants qui font la loi.
- Enfin, s'ils me permettaient rapidement, par exemple, je devais faire une conférence sur l'agriculture ou l'avenir de l'agriculture au lycée hôtelier DIF en périphérie de Caen.
- Et j'avais vu ça avec une enseignante qui avait obtenu une autorisation de la part de son directeur.
- Et des profs de la France Insoumise ont demandé à ce que le débat n'ait pas lieu.
- Et le débat a été programmé.
- Et le directeur s'est couché.
- Donc, il a collaboré lui aussi, alors qu'il aurait très bien pu dire, eh bien, écoutez, on sera là, vous lui poserez des questions, les plus agressives que vous voudrez d'ailleurs.
- Mais il y aura un débat.
- Simplement, le débat n'a pas eu lieu.
- Et là, on voit que la présidente de l'université ne soutient pas son enseignant.
- Elle dit vaguement, formule de politesse, je défends les libertés académiques.
- Mais quand même, tout de même, par ailleurs, ce personnage a dit des choses qui...
- Et puis, voilà, on tombe tout de suite dans l'insulte complotiste et politiquement incorrecte.
- Donc, ça justifie finalement que les étudiants puissent se comporter de cette manière-là, c'est-à-dire de manière extrêmement violente.
- On imagine qu'un autre pouvoir en place, avec un Mélenchon et les siens, dirigeant les manettes, on aurait la possibilité de molester, de frapper, voire pire.
- Oui, parce qu'on rappelle que Fabrice Balanche, à l'origine, a quasiment été molesté avec des images assez spectaculaires de gens cagoulés qui sont rentrés...
Transcription générée par IA