Bardella, Attal et l’agriculture : où est la différence ?
"Bardella, Attal et l’agriculture : où est la différence ?" Écoutez l'édito de Patrick Roger
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Notre priorité, c'est protéger notre héritage et notre identité".
Patrick Roger : Dans la série, on marche sur la tête ce matin, le match entre Gabriel Attal et Jordan Bardella. On dit que ces deux jeunes ambitieux sont en guerre frontale pour l'avenir, et bien sur l'agriculture ! Ecoutez bien, vous allez voir que c'est assez difficile de les opposer ou de les distinguer quand on entend leurs déclarations, alors petit exercice Qui a dit « Notre priorité, c'est protéger notre héritage et notre identité » ? Ça peut ressembler à du discours RN, et bien c'est le Premier ministre vendredi soir en Haute-Garonne, mais Jordan Bardella avait dit quasiment la même chose juste avant « L'agriculture fait partie de notre héritage et lorsqu'un agriculteur s'en va, c'est une part de notre identité qui disparaît ». Vous voyez, ce sont les mêmes propos. Allez, on continue. Qui a dit « La France sans l'agriculture n'est plus la France » ? Alors ? Et bien c'est Gabriel Attal. Jordan Bardella, c'était à quelques mots près le même refrain juste avant aussi « L'agriculture a façonné l'histoire de France, nos paysages, nos territoires ». Autre exemple, cette fois-ci, sur les cantines, c'est plus technique la déclaration, « Faire en sorte que nos agriculteurs puissent avoir une priorité dans les cantines et les écoles, les collèges, les lycées et dans tous les marchés publics ». Qui l'a dit ? C'est Jordan Bardella. Comme une réponse en écho du Premier ministre, Gabriel Attal a promis d'agir fermement pour que les cantines et l'État s'approvisionnent auprès des producteurs français. Vous voyez, c'est la même chose aussi. Encore un exemple. Ne pas laisser l'agriculture à la merci de la concurrence des loyales, c'est notre sujet. On s'oppose au traité du libre-échange Mercosur. Engagement de Gabriel Attal. Et qu'avait dit Jordan Bardella ? « La France n'a pas vocation à être une sous-traitante de la mondialité. » (...)