Le MoDem condamné après la relaxe de François Bayrou.
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Un gâchis politique humain que représente à ses yeux cette procédure judiciaire."
Patrick Roger : François Bayrou relaxé et pourtant, comme il le dit lui-même, il a vécu ses temps de cauchemar. Tout ça pour ça, donc. Dans cette affaire des assistants parlementaires européens, il y a des épisodes où on a l'impression de vraiment marcher sur la tête. Effectivement, François Bayrou échappe à toute condamnation, alors que beaucoup de ses lieutenants ont été reconnus coupables et condamnés. Pourquoi ? Parce que, selon la justice, il y a bien eu des tournements de fonds publics européens, des tournements organisés par des cadres du modem et avant de l'UDF, mais sans François Bayrou, ou du moins précise le tribunal, et c'est intéressant tout de même à noter, il est probable que ça s'ait fait avec l'autorisation de François Bayrou, sauf qu'il n'y a aucune preuve. Voilà, fermez le banc et en attendant, c'est vrai qu'on peut se poser quand même certaines questions. François Bayrou a payé au prix fort, il a dû démissionner du gouvernement quand il a été inquiété, un gâchis politique humain que représente à ses yeux cette procédure judiciaire. Il y a des gens qui en sont morts, à même estimer le patron du modem, faisant référence, on l'a nommé, à Marielle de Sarnez. Alors ça suscite la réflexion entre les enquêtes et les décisions, le temps qui est très long. On condamne souvent médiatiquement sans que ce ne soit Et puis il y a une autre question aussi dans cette histoire, le financement des partis politiques, quelle utilisation peut-on faire de l'argent légalement gagné, parce que c'est légal, en France ou en Europe, mais dans la stratégie et l'organisation d'un parti ? Est-ce qu'on peut utiliser l'argent qui vient donc d'assistants parlementaires ou d'élus au niveau européen pour s'occuper d'un parti en fait en interne ? (...)