Macron n’exclut pas l’envoi de troupes en Ukraine, l’Otan dit n’avoir "aucun projet"
Macron n’exclut pas l’envoi de troupes en Ukraine, l’Otan dit n’avoir "aucun projet" : écoutez l'édito de Patrick Roger
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Doit-on sans cesse envisager le pire..."
Patrick Roger : Est-ce qu'on pourrait parler de paix, de négociation plutôt que d'engrenage de la guerre ? C'est l'une des questions que se posent beaucoup de gens, vous peut-être, au lendemain de cette polémique sur les propos ambiguës d'Emmanuel Macron, donc concernant l'envoi de troupes au sol en Ukraine. Alors dans une guerre, un conflit, quel qu'il soit, vous diront les spécialistes, il faut toujours montrer du muscle, de la force, de la détermination pour ne pas apparaître fragile et sur la défensive. Ça c'est vrai, mais pour autant, doit-on sans cesse envisager le pire, lancer de nouveaux débats au risque de provoquer des divisions et donc justement de s'affaiblir face à l'adversaire, quel qu'il soit ? C'est exactement ce qui s'est passé avec les déclarations du président Emmanuel Macron, en France avec les oppositions de tout bord qui se sont précipités, à l'étranger chez nos voisins européens, à commencer par notre partenaire allemand et même à l'OTAN. Alors un président se doit de mesurer l'impact de ses paroles. Il n'a pas dit explicitement qu'il fallait envoyer des troupes, c'est vrai, il s'en est heureusement bien gardé, mais il devait s'attendre, en répondant au journaliste, qu'il allait s'exposer. Qu'est-ce que ça signifie ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce qu'il a cette idée en tête ? Au point de l'évoquer. C'est le danger. Résultat donc, une belle discorde chez les alliés contre Poutine, qui doit observer cela évidemment de Moscou. Poutine, il ne faut pas être dupe, qui n'est pas prêt à renoncer et reste imprévisible. Imprévisible, aussi imprévisible qu'il pouvait l'être d'ailleurs il y a deux ans. (...)