Les Suisses s'opposent à la retraite à 66 ans mais votent pour un 13e mois de pension
Les Suisses s'opposent à la retraite à 66 ans mais votent pour un 13e mois de pension : écoutez l'édito de Patrick Roger
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Non à la retraite à 66 ans mais oui à un 13e mois !"
Patrick Roger : Il est 6h47, c'est quand même assez surprenant ce qui vient de se passer en Suisse. Notre voisin Helvetiq a en effet vécu un dimanche historique. Les Suisses ont voté contre la retraite à 66 ans, mais surtout ils ont dit oui à un 13e mois pour les retraités. Oui, un 13e mois de pension. Alors dans le détail, les trois quarts des Suisses se sont donc prononcés contre le relèvement de l'âge de la retraite, qui est de 65 ans pour l'instant. Et sur ce 13e mois, près de 60% ont répondu banco ! Normal en Suisse. Alors que se passe-t-il du côté suisse, justement ? Il y a comme partout une crise de pouvoir d'achat, le niveau de vie des retraits s'érode, selon certains syndicalistes, le coût de la vie qui monte en flèche et la caisse de retraite censée garantir le minimum vital ne suit pas. Les partis de gauche ont soutenu l'initiative, ceux de droite étaient contre, le gouvernement et le Parlement s'y opposaient également. Il faut dire que les pensions mensuelles de la Sécurité sociale suisse, alors, elles sont plafonnées à 2 450 francs suisse. Ça représente à peu près 2 600 euros. Alors pour une personne seule et 3 600 pour un couple marié en ville, le loyer d'un appart de trois pièces, par exemple, s'élève à 3 000 francs. 3 000 francs suisse, qui fait plus de 3 000 euros, 3 150 euros de nos euros, et un café coûte plus de 5 francs. C'est vrai que c'est devenu de plus en plus cher. Du coup, la Suisse a décidé ça. Le gouvernement avait affirmé que cette augmentation proposée coûterait plus de 4 milliards de francs suisse par an. Et il a mis en garde sa risque de provoquer des augmentations d'impôts. Et ça pourrait menacer la stabilité financière du système de sécurité sociale. (...)