Fast Fashion : une proposition de loi vise des marques mais en épargne d’autres
"Fast Fashion : une proposition de loi vise des marques mais en épargne d’autres" Écoutez l'édito de Patrick Roger
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Pas de frontières, pas de respect des règles, et aujourd'hui on est obligé de faire marche arrière"
Patrick Roger : Il est 6h46, les députés s'attaquent cette semaine à la fast fashion. De quoi s'agit-il ? Ce sont les vêtements de mode jetables à tout petit prix, des t-shirts à moins de 2 euros, des vestes, pantalons et robes à une dizaine ou une quinzaine d'euros. Dans le viseur, ce sont les enseignes et sites de commerce en ligne, comme le chinois Shein qui fait fureur auprès des jeunes, qui commande sur internet et sont livrés à domicile. Ça fonctionne donc à la mode Amazon, mais c'est très critiqué, parce que c'est mauvais pour la planète. C'est produit à l'autre bout du monde, bonjour le bilan carbone, et même selon certains c'est fabriqué dans le cadre de travail forcé. Alors la marque chinoise a beau répliquer, ils se défendent en expliquant qu'elles développent les meilleures pratiques internationales en matière de développement durable et d'engagement sociaux, ce n'est pas vraiment convaincant pour l'instant puisqu'une proposition de loi vise à instaurer un malus, une taxe. En tout cas, quels que soient les arguments, ça montre bien dans ce secteur, comme dans beaucoup d'autres, industries, meubles, agriculture, que la mondialisation à outrance fait marcher le monde sur la tête. Pas de frontières, pas de respect des règles, et aujourd'hui on est obligé de faire marche arrière. (...)