"Les moutons à l’école, on marche sur la tête !" Écoutez l'édito de Patrick Roger
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Inscrire 4 moutons à l'école pour sauver une classe."
Patrick Roger : Est-ce qu'on marche sur la tête ? Dans une commune de Moselle, les habitants viennent d'inscrire 4 moutons à l'école pour sauver une classe. Vous ne rêvez pas, 4 moutons officiellement à l'école. "Nous sommes allés au bout de l'absurdité", comme le dit une maman parent d'élève. A l'origine de l'histoire, c'est un courrier de l'inspection académique qui est arrivé début janvier en mairie de Voyer, la commune en question. "Je suis tombé de la chaise", dit le maire. Nous avons 94 élèves actuellement. Il nous en manque 4 pour atteindre le seuil de 98 inscrits qui permettraient de sauver l'une des 5 classes de l'école. Alors, devant la recherche en vain de trouver 4 élèves supplémentaires, la décision a été prise d'inscrire 4 moutons d'un agriculteur local, qui est également parent d'élève. Une décision prise avec ironie d'ailleurs, parce qu'il compte nos enfants comme des moutons. Alors, on va dans ce sens. Les 4 moutons ont tous une identité. Tous se sont vus attribuer des parents, une adresse, une date de naissance. Ils ont été déclarés à l'éducation nationale par le maire, qui a transmis les dossiers. Les 4 moutons ont même passé quelques heures dans la cour de récréation la semaine dernière, pour le plus grand plaisir des élèves, vous imaginez. L'inspection académique a été prévenue par la direction. Elle a ordonné de confiner les enfants dans les classes, pendant que les moutons étaient là. Les moutons ont regagné leur bergerie, en attendant une réponse de l'éducation nationale. La situation est d'autant plus ubuesque sur le nombre d'élèves, qu'il faudrait donc, vous l'avez compris, 98 enfants pour garder la 5ème classe. Or, cette 5ème classe avait pu ouvrir à l'époque, alors qu'il suffisait d'avoir 90 enfants. (...)