Des prisonniers qui pique-niquent au château de Versailles.
La colère des prisonniers. L'histoire insolite de prisonniers qui pique-niquent au château de Versailles.
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Les détenus vont-ils se promener au milieu des touristes et à l'extérieur, qui va sécuriser le site ?"
Patrick Roger : Alors, il est 6h47, les gardiens de prison sont en colère ce matin, comme certains policiers. Emmanuel Macron parti en Nouvelle-Calédonie, il va être absent de l'hommage national pour l'intersyndicale des agents pénitentiaires, c'est un coup de massue. Et puis, il y a cette histoire qui fait bondir, qui en fait bondir, des prisonniers du centre de Toul, doivent aller pique-niquer au château de Versailles, visite, pique-nique et promenade dans les jardins. C'est prévu pour la fin juin, le 27, pour 10 à 15 détenus. La prison de Toul accueille des personnes qui sont condamnées à deux longues peines supérieures à un an, comme pour des meurtres ou des viols. Le ministère de la Justice confirme ça et explique que ce projet s'inscrit dans le cadre de la réinsertion sociale et la préparation à la sortie des condamnés. Alors, plus de 4 heures de route, 350 kilomètres, qui posent des questions tout de même autour de la sécurité. On marche sur la tête, selon certains policiers, notamment dans les Yvelines, parce que ce n'est pas le rôle de la police. En gros, il y aurait les accompagnateurs, plus des gendarmes à l'intérieur. Les détenus vont-ils se promener au milieu des touristes et à l'extérieur, qui va sécuriser le site ? Ils se posent la question, la réponse est simple, disent les policiers des Yvelines. On va nous engager, déjà, on est beaucoup pris pour les Jeux Olympiques, alors si maintenant on doit en rajouter pour des prisonniers qui se sont bien conduits, ça nous fait un petit peu trop, effectivement, en ce moment, alors qu'on est déjà débordé. (...)