Conférence de presse d'Emmanuel Macron : "on marche sur la tête !"
L'édito de Patrick Roger sur la conférence de presse d'Emmanuel Macron : "on marche sur la tête !"
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Depuis plus de Six ans, rien ne semble s'être amélioré."
Patrick Roger : Est-ce qu'on marche sur la tête ? Question chaque matin que l'on pose et l'on se pose sur un sujet d'actualité. Alors l'intervention d'Emmanuel Macron hier soir, allez-vous me dire ? Eh ben oui, on pouvait quand même se demander si on ne marchait pas sur la tête en écoutant le président. Il n'a pas arrêté de dire "ras-le-bol des normes, il faut une France du bon sens plus que du traca". Grosso modo, il y a trop de contraintes qui viennent bloquer la France et il a cité les commerçants, les agriculteurs, les petits entrepreneurs, les élus et tous ceux qui ont envie de travailler, qui s'estiment paralysés et agacés par de la bureaucratie et des règles à tout voir. Même chose pour les médecins, je ne sais pas si vous l'avez entendu, "il faut dégager du temps médical", a dit Emmanuel Macron, et moins d'administration. Belles intentions, c'est vrai, et bien argumentées, sauf que depuis des années, ça s'accumule et depuis que Macron est là, depuis plus de six ans, rien ne semble s'être amélioré, même quand vous en parlez avec toutes ces professions, ça s'est dégradé pour beaucoup. Donc oui, oui, c'était un beau discours du président globalement. En fait, c'était un bel exposé d'un très bon prof, brillant énarque, avec quelques expressions populaires pour être compris de tous, même si parfois c'était quand même très technique. En revanche, rien de révolutionnaire. Lui qui disait en Conseil des ministres il y a quelques jours qu'il fallait révolutionner les choses, lui qui avait écrit révolution en 2016, pas de grande annonce non plus. Il a insisté sur l'école, avec la Marseillaise, l'uniforme, l'instruction civique, et même du théâtre en sixième. Assez étonnant, comme s'il voulait s'adresser aux familles qui regardaient la télé à table. Et d'ailleurs, "faudra arrêter avec les écrans, les enfants". Ça, c'était le bon conseil d'Emmanuel Macron. (...)