"On marche sur la tête dans les centres de rétention administrative !"
"On marche sur la tête dans les centres de rétention administrative !" : écoutez l'édito de Patrick Roger
Est-ce qu'on marche sur la tête ? On se pose la question avec Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Est-ce qu'on ne marche pas sur la tête dans les centres de rétention administrative ?"
Patrick Roger : Est-ce qu'on ne marche pas sur la tête dans les centres de rétention administrative ? Quatorze détenus se sont échappés ce week-end du centre de Vincennes en région parisienne. Ils se sont enfouis par un trou dans le grillage. Ce genre d'évasion n'est pas nouveau et se répète depuis quelques mois. Vincennes déjà l'an passé, l'Île s'est en Haute-Garonne, en Normandie et il y a d'autres exemples. Alors dans les rangs de la police aux frontières, la colère monte contre le manque de moyens bien sûr. Comment expliquer cette succession d'évasion ces derniers temps ? Eh bien il faut noter que le nombre de migrants enfermés dans ces centres a augmenté. Tout comme la durée est moyenne. Près de vingt-neuf jours, vingt-huit jours et demi passaient dans ces établissements. Selon un rapport de la CIMAD et de France Terre d'Asile, il y a environ près de cinquante mille personnes qui sont enfermées dans ces centres. Et les policiers qui encadrent sont aujourd'hui débordés. Certains lancent des pistes aujourd'hui pour par exemple que des personnes qui ont été touchées aussi par des violences intrafamiliales, d'autres types de violences, soient placées dans des mêmes établissements pour éviter qu'il y ait ces problèmes aussi de promiscuité dans ces centres où il y a des bagarres et les policiers qui ont beaucoup de mal à intervenir comme on l'a vu donc dans les centres où certains se sont enfuis ces derniers temps. (...)