Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso. » « Montez de la mine, descendez des collines, camarades. Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. » « Et oui, le chant des partisans de Joseph Kessel et Maurice Druon sur Sud Radio. André Bercoff, tout le monde connaît cette hymne de la résistance, mais personne au sein du grand public ne connaît la fameuse prière du para d'André Zirnel. » « Personne ne connaît, enfin personne, ou presque personne, et heureusement qu'Alexandra Léniel-Lavastine a fait son travail d'écrivain et d'historienne, c'est que moi, comme beaucoup d'autres, je suis tombé, il y a une dizaine d'années, je ne sais plus dans quelle, ou plus que dix années, vingt ans, j'écrivais un livre et je tombe sur cette prière, ce poème magnifique, et je me dis, mais c'est extraordinaire, qui c'est ? Et je voyais André Zirnel. J'avoue que je n'ai pas à creuser plus, et quand j'ai reçu, en 2017, Alexandra Léniel-Lavastine pour son livre, de l'époque qui s'appelait...
- « Pourquoi serions-nous encore prêts à mourir ? » « Voilà, pourquoi ? » « Pourquoi serions-nous encore prêts à mourir ? » D'ailleurs, question de brûlante actualité, pas seulement d'une actualité macroniste ou gauchiste, eh bien, effectivement, on en a parlé, et puis ce livre, donc, le chant d'un partisan, et je voudrais, vraiment, juste prendre le temps de lire un des plus beaux poèmes, pour moi, de langue française du XXe siècle, et qui est contemporain.
- Écoutez, écoutez, ça parle à tout le monde, et ça doit parler à tout le monde, dans ces temps.
- André Zirnel, compagnon de la Libération, mort pour la France à 29 ans.
- Je m'adresse à vous, mon Dieu, car vous seul donnez ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
- Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste. Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
- Je ne vous demande pas le repos, ni la tranquillité, ni celle de l'âme, ni celle du corps.
- Je ne vous demande pas la richesse, ni le succès, ni peut-être même la santé.
- Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement, que vous ne devez plus en avoir.
- Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste. Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
- Je veux l'insécurité et l'inquiétude. Je veux la tourmente et la bagarre.
- Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
- Que je sois sûr de les avoir toujours, car je n'aurai pas toujours le courage de vous les demander.
- Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste. Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
- Mais donnez-moi aussi le courage et la force et la foi, car vous seul donnez ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
- Et oui, l'extraordinaire destin d'André Zirnel, on va vous le raconter dans un instant sur Sud Radio avec notre invité, Alexandra Léniel.
- La vastine, alors restez avec nous.
- Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
- Mon Dieu, mon Dieu, je t'aime.
- La tourmente...
- Ça, c'est les militaires. Ça, c'est les militaires.
- La souffrance, la dégoût, la peur.
- Mon Dieu, mon Dieu, je t'aime.
- Ce chant militaire est une adaptation d'un poème écrit en 1938 par André Zirnel.
- Et que nous venons de lire.
- Exactement, sur Sud Radio, plus de 80 ans après sa mort.
- Sa biographie sort enfin aujourd'hui et elle est magistrale.
- André Bercoff, l'auteur.
- C'est Alexandra Léniel, la vastine, qui nous fait le plaisir d'être notre invitée aujourd'hui sur Sud Radio, dans la culture, dans tous ses états.
- Bonjour à vous.
- Bonjour.
- Alexandra, alors vous publiez aux éditions du Serre le chant d'un partisan, un livre dans lequel vous rendez hommage à ce jeune homme qui fut parmi les tout premiers rebelles de juin 40.
- Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire sur lui ? Je crois deux choses.
- D'abord, j'aime les hommes debout et on ne peut pas dire qu'ils courent les rues en ce moment.
- Et deuxièmement, je dois dire que j'ai rencontré André Zirnel et sa prière par mon fils.
- C'était à l'été 2016, mon fils, jeune parachutiste à l'époque, dans l'armée française.
- Nous étions à l'été sanglant, secoués par...
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