Retranscription des premières minutes du podcast :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour, aujourd'hui je reçois Rachel Flore-Pardot, avocate au barreau de Paris et activiste féministe, et Angélique Cochy, sportive de haut niveau et présidente de l'association Rebond.
- Mais tout de suite, je vous propose de nous engager ce matin, un dimanche, contre les abus de pouvoir.
- « Sept ans après MeToo, les violences sexistes et sexuelles demeurent un fléau sociétal majeur.
- MeToo a certes favorisé une prise de conscience mondiale et libéré la parole, mais il a également mis en lumière des violences trop souvent négligées, celles perpétrées dans le cadre de relations d'autorité ou de pouvoir.
- Les violences sexistes et sexuelles, trop souvent banalisées, mal comprises, insuffisamment quantifiées et rarement accompagnées, prospèrent partout où l'autorité banalisée ou institutionnalisée se déplace.
- Les violences sexistes et sexuelles se transforment en armes d'emprise.
- Un pouvoir qui alimente des relations de dépendance économique, psychologique ou sociale, qui installe un climat de peur, de représailles, de perte d'emploi ou d'opportunités professionnelles.
- Une autorité enracinée dans des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, qui consolide le sexisme et l'emprise, et qui alimente le chiffre noir des violences.
- En 2021, 1,4 million de femmes ont subi des violences sexistes ou sexuelles hors du cadre familial.
- Pourtant, seuls 2% d'entre elles ont porté plainte.
- En 2023, les forces de l'ordre ont enregistré près de 84 000 victimes de violences sexuelles hors cadre conjugal, soit en moyenne 2 victimes par heure.
- On ne le dira jamais assez, les violences sexistes et sexuelles touchent tous les milieux, et en particulier ceux où la hiérarchie stricte et la pression intense renforcent la culture du silence.
- Dans la santé, 39% des femmes médecins ont rapporté des comportements sexistes en 2023.
- Dans les entreprises, un manager sur trois a le sentiment d'avoir été l'auteur de dysfonctionnements.
- Ça interroge sur les cadres de sécurité et de protection mis en place.
- Dans les institutions politiques censées incarner l'exemplarité, trois femmes élues sur quatre ont été confrontées à des remarques ou des comportements sexistes.
- Dans la culture et le sport, où le rapport au corps est central, les relations de dépendance entre artistes ou athlètes et figures d'autorité tolèrent implicitement, voire glorifient, les abus de pouvoir.
- Et à l'international, les données renforcent le constat.
- En Suède, 50% des femmes âgées de 16 à 64 ans ont subi du harcèlement sexuel sur leur lieu de travail.
- En Allemagne, 60% des femmes politiques de moins de 45 ans déclarent avoir subi du harcèlement sexuel.
- Ces chiffres révèlent une constante.
- Là où l'autorité est mal exercée, là où elle est marquée par des rapports de pouvoir asymétriques et une culture du silence institutionnalisée, elle devient une arme qui permet aux violences de s'installer et de prospérer.
- Sans une véritable égalité entre les femmes et les hommes, éradiquer ces violences restera impossible, car ce sont précisément ces inégalités qui nourrissent, l'impunité des auteurs et condamnent les victimes...
Transcription générée par IA