Retranscription des premières minutes du podcast :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour à tous et à toutes, ce matin je reçois Charlotte Bell, présidente du centre Hubertine Auclair qui est le centre francilien pour l'égalité femmes-hommes.
- Un centre unique en France qui travaille en particulier sur des sujets émergents liés à la lutte contre les violences comme celui des cyber-violences.
- Et je vous propose donc ce matin de nous engager toutes et tous contre les cyber-violences.
- Parce que si les formes physiques, psychologiques et sexuelles des violences conjugales sont bien documentées, l'impact des outils numériques sur ces violences reste encore largement sous-estimé.
- L'étude du centre Hubertine Auclair éclaire cette dimension.
- Les cyber-violences sont un prolongement insidieux des violences conjugales.
- Le défi est désormais de leur donner l'importance qu'elles méritent dans les dispositifs de prévention, d'accompagnement et de justice.
- En France, parmi les victimes, 9 femmes sur 10 rapportent avoir subi des violences numériques sous la forme de cyber-contrôle, cyber-harcèlement, cyber-surveillance ou utilisation des enfants comme moyen de pression.
- Les agresseurs exploitent les outils numériques pour surveiller les déplacements, limiter les relations sociales, envahir le quotidien par des messages ou des appels abusifs, humilier les victimes en diffusant des contenus intimes ou manipuler les enfants.
- Sur l'ensemble des femmes interrogées, 8 femmes sur 10 ont été forcées d'être joignables en permanence, 7 femmes sur 10 se sont vues interdire de communiquer avec qui que ce soit, 80% ont reçu des insultes répétées, 50% ont été menacées de mort, 21% ont été espionnées via des logiciels et 62% ont dû partager leurs codes personnels.
- Les violences cyber amplifient l'isolement, renforcent le sentiment de peur et l'emprise des agresseurs.
- Elles compliquent terriblement la recherche d'aide des victimes.
- Rarement isolées, elles se cumulent.
- 41% des victimes déclarent avoir subi au moins 3 formes de cyber-violences, 7 femmes sur 10 ressentent un sentiment permanent de surveillance qui les maintient quotidiennement dans un état d'hyper-vigilance.
- Quant aux professionnels, ils peinent encore à identifier et accompagner les victimes de cyber-violences conjugales.
- Seuls 25% posent des questions spécifiques liées au numérique et l'absence de structures spécialisées, combinées à un manque de formation sur l'utilisation de ces outils par les agresseurs, limite leur capacité à proposer un soutien adapté.
- Et sur le plan judiciaire, les cyber-violences sont également minimisées.
- Seuls 29% des victimes portent plainte contre 66% pour d'autres formes de violences conjugales.
- Parmi ces plaintes, 23% sont classées sans suite, 50% restent sans réponse.
- Réunir des preuves reste toujours coûteux, toujours chronophage et décourage les démarches légales.
- Alors ces cyber-violences, c'est un prolongement insidieux des violences physiques, psychologiques et sexuelles.
- Ces cyber-violences, c'est reste une arme qui détruit des vies.
- Et l'inaction ne fait qu'aggraver cette emprise et l'isolement des victimes.
- Former, protéger, agir doit permettre de briser ce terrain de jeu des agresseurs.
- Bonjour Charlotte Beld.
- Bonjour Myriam Raïs.
- Ravie de vous recevoir ce matin.
- Vous êtes la déléguée spéciale en charge de l'égalité femmes-hommes auprès de...
Transcription générée par IA