Retranscription des premières minutes du podcast :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour, aujourd'hui je reçois Vincent Crouzet, expert en géopolitique des conflits, ancien collaborateur de la DGSE, auteur de très nombreux ouvrages et aujourd'hui de Comment vivre dans un monde en guerre, édité dans la collection HALT.
- Mais avant de débattre de comment nous pourrions vivre dans un monde en guerre, je vous invite à nous engager pour essayer de vivre dans un monde en paix.
- Depuis 80 ans, nous, Européens, avons connu une paix relative, convaincus que les grandes tragédies appartiennent au passé.
- Les décennies de tranquillité nous ont conduit à une perception de paix inébranlable, immuable.
- Bercé par cette illusion, rien ne semblait pouvoir perturber nos certitudes.
- Pourtant, sous cette surface, les plus attentifs savent que le monde est en ébullition.
- Les tensions internationales, les conflits armés, les guerres économiques, informationnelles, hybrides, rappellent constamment la fragilité de cet équilibre.
- La paix que nous croyons acquise repose sur des fils si tenus qu'un souffle semble suffire à tout faire basculer.
- Mais alors, que faire de cette conscience aiguë de la fragilité ? Doit-elle nous paralyser ou au contraire nous pousser à réfléchir à ce que signifie vivre dans un monde en guerre ? Devons-nous nous imposer un effort de lucidité, de responsabilité et reconnaître que chaque décision, qu'elle soit individuelle ou collective, peut influencer le cours de l'histoire ? Saurions-nous affronter ? Les épreuves qu'endurent les Ukrainiens, les Israéliens, les Palestiniens et tant d'autres peuples frappés par la guerre.
- Cette violence, nous la consommons au quotidien, sur nos écrans, dans des récits fictionnels ou à travers des jeux vidéo.
- Elle infiltre nos consciences, ébranle notre sérénité et parfois notre foi en l'avenir.
- Mais pour l'instant, elle n'a pas encore bouleversé nos existences.
- Alors comment nous préparer à l'impensable ? À une survie individuelle et collective, dans un monde où l'intimidation nucléaire devient une technique de pouvoir, peut-être faut-il d'abord comprendre que se préparer à l'éventualité d'un conflit ne revient pas à l'accepter, mais à s'en protéger, à refuser de s'y abandonner.
- Cela implique une prise de conscience collective, afin d'examiner nos propres comportements, qu'ils soient intentionnels ou non, leur rôle dans l'alimentation des tensions, de reconnaître l'effet insidieux des fausses informations, de sourcer les fake news qui brouillent notre capacité de jugement, de refuser de se soumettre à une peur insidieuse.
- Et puis se poser une question fondamentale, à quel moment notre avis de citoyen est-il sollicité sur des guerres qui, bien que lointaines, façonnent notre monde ? Depuis toujours, l'humanité a été façonnée par des luttes et des affrontements.
- Ce constat nous rappelle que la paix est loin d'être la norme.
- À l'heure où l'insouciance n'est plus une option, il devient urgent de s'approprier la question de la paix, non pas comme une évidence, mais comme un choix conscient, une lutte active et un engagement collectif pour bâtir un nouveau futur.
- Bonjour Vincent Crouzet.
- Bonjour Muriel.
- Vous êtes...
Transcription générée par IA