Retranscription des premières minutes du podcast :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour, ce matin je reçois Elisabeth Tchoungui, directrice exécutive de la RSE du groupe Orange et présidente de l'association Capital Fille.
- Mais tout de suite, je vous propose de nous engager sur un sujet qui nous concerne tous, celui de l'égalité des chances des filles.
- Les études sont formelles. Dès les premiers pas dans le système éducatif, filles et garçons empruntent des trajectoires différentes, souvent dictées par des stéréotypes et des attentes sociales.
- Bien que les filles réussissent souvent mieux leur scolarité que les garçons, cette réussite ne leur ouvre pas les mêmes portes, en particulier celles des filières scientifiques ou techniques, souvent perçues comme réservées aux garçons.
- Ces idées reçues freinent les ambitions des filles qui, même lorsqu'elles excellent, sous-estiment souvent leurs compétences et s'autocensurent.
- Si ces mécanismes touchent toutes les filles, ils deviennent encore plus écrasants pour celles issues du milieu défavorisé, où les inégalités sociales et culturelles multiplient les obstacles et creusent les disparités.
- Dans les foyers aisés, les parents jouent un rôle clé. Ils accompagnent les devoirs, engagent des professeurs particuliers, offrent des ressources pédagogiques variées et valorisent les études longues.
- Mais pour ces jeunes filles issues du milieu vulnérable, les mécanismes limitants s'intensifient.
- En 2018, selon le programme international pour le suivi des acquis des élèves, les quarts de score entre les élèves les plus aisés et les plus précaires atteignaient 107 points en France, une des plus fortes disparités éducatives en Europe.
- Là où les ressources manquent, les filles se retrouvent souvent cantonnées à des rôles féminins, métiers du soin, de l'éducation ou emplois locaux peu diversifiés, ce qui limite leur perspective professionnelle.
- A cela s'ajoute une pression sociale et familiale plus forte dans les contextes fragiles.
- Les familles privilégient les études courtes, jugées plus accessibles et moins coûteuses.
- Et souvent éloignées du monde académique, les parents disposent rarement des informations nécessaires pour encourager les filles à envisager des parcours plus diversifiés. Et cela se reflète évidemment dans les choix d'orientation.
- Seulement 8% de filles de milieux modestes optent pour des spécialités scientifiques au lycée contre 21% des garçons du même milieu. Et sur le plan académique, les filles peuvent exposer aux concours ou aux classes préparatoires s'auto-censure face à des filières perçues comme réservées à une élite sociale.
- La peur de ne pas réussir combinée à un sentiment d'isolement ressenti par 64% d'entre elles selon le baromètre de l'association Capital Filles limite encore davantage leur perspective.
- Mais ce qui est frappant, c'est que quels que soient les milieux sociaux, dès la sortie du collège, la motivation des filles chute et devient nettement inférieure à celle des garçons.
- Sentiment faible d'efficacité personnelle, peur de l'échec, pression de devoir répondre à des attentats à des demandes sociales souvent contradictoires, il est grand temps de redonner confiance aux filles, quels que soient leurs milieux ou leurs origines, de considérer la mise en œuvre de soutiens...
Transcription générée par IA