Retranscription des premières minutes du podcast :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous, ce matin mon invité est Roxana Maracineanu, sportive de haut niveau, ancienne ministre des sports et depuis mars 2023, secrétaire générale de la MIPROF, une mission interministérielle qui joue un rôle central pour la protection des femmes contre les violences et pour la lutte contre la traite des êtres humains.
- Mais avant d'échanger sur ces sujets cruciaux, parlons des suicides forcés et je vous engage à nous engager pour les combattre.
- Elle s'appelait Amélie, elle avait 36 ans, elle était mère de deux enfants.
- Un jour, elle a décidé que tout était fini. Mais était-ce vraiment son choix ? Derrière les chiffres glaçants du suicide, il existe une autre réalité, moins visible, presque indiscible, celle des suicides forcés.
- Des drames, souvent liés aux violences conjugales et familiales, qui révèlent une violence systémique que nous avons encore du mal à regarder.
- Un suicide forcé, c'est un meurtre déguisé.
- L'auteur des violences n'a pas besoin de passer à l'acte physiquement.
- Il lui suffit d'exercer une emprise totale, d'orchestrer l'isolement, de maintenir un harcèlement incessant pour pousser sa victime à s'effacer elle-même.
- 80% des victimes de suicides forcés sont des femmes, isolées de leurs proches, mentalement brisées, persuadées qu'elles n'ont plus d'autre choix que de disparaître.
- Pour la première fois cette année, l'AMIPROF a publié des données genrées sur les suicides et tentatives de suicides.
- L'AMIPROF a publié des données genrées sur les suicides liés au harcèlement par conjoint ou ex-conjoint.
- Et le constat est implacable.
- En 2023, 1185 femmes ont été tuées, victimes de meurtre ou poussées au suicide, simplement parce qu'elles étaient des femmes.
- Chaque jour, en France, trois femmes meurent sur les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons à cause de harcèlement et de les ayant conduits au suicide.
- Pourquoi ces drames se produisent-ils ? Parce que collectivement, nous échouons.
- Les institutions et les associations censées protéger les victimes manquent de moyens.
- Les dispositifs d'urgence sont sous-dimensionnés.
- Et trop souvent, les témoignages des femmes peinent à être pris au sérieux.
- En 2023, sur 6378 demandes d'ordonnances de protection, seules 3927 ont été acceptées.
- A titre de comparaison, l'Espagne en dit livre 17 fois plus.
- Au 2 septembre 2024, seuls 884 bracelets anti-rapprochement destinés à géocaliser les auteurs étaient actifs, contre 1024 en août, soit une baisse de 14%.
- Cette diminution interroge, alors que les violences conjugales augmentent et représentent la situation.
- C'est ce que nous avons vu.
- Plus de 9 appels sur 10, autres en 9-19.
- Quant à la justice, en 2023, sur 65 000 victimes de viols déclarées, seules 1117 auteurs ont été condamnés.
- Pourtant, les solutions sont à portée de main.
- Protéger les femmes et les enfants en multipliant les lieux sécurisés, loin de l'emprise des agresseurs.
- Former tous les professionnels, forces de l'ordre, magistrats, travailleurs sociaux, professionnels de santé, à toutes les formes de violences, sans oublier les violences sexuelles...
Transcription générée par IA