Retranscription des premières minutes du podcast :
- A.J.P. Association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Muriel, bonjour.
- Bonjour Jean-Marie.
- S'engager pour les voix féminines dans les documentaires.
- On parle des voix V.O.I.X, bien sûr, d'autant qu'on est à la radio.
- C'est une cause qui vous tient à cœur.
- On va en parler dans quelques instants avec votre invitée Karine Dufour, qu'on accueille avec plaisir.
- Bonjour.
- Oui, nous allons parler des voix féminines et du documentaire qui est un miroir de nos sociétés, un espace de création où se tissent des récits essentiels, des regards pluriels sur le monde.
- Bien plus qu'un simple outil d'information, il est un médium puissant qui interroge, éduque et fait évoluer les consciences.
- Il amplifie des voix, souvent marginalisées, explore des thématiques complexes et contribue à la construction d'une mémoire collective et au savoir vivre ensemble.
- Pourtant, dans ce champ d'expression précieux, les inégalités entre réalisatrices et réalisateurs demeurent...
- Plus un projet est ambitieux, doté d'un budget important destiné à une audience large ou prestigieuse ou impliquant des coproductions internationales, moins les femmes y ont accès.
- En France, la parité dans le documentaire reste un objectif lointain.
- Selon la Société civile des auteurs multimédia, la SCAM, seuls 25% des documentaires unitaires sont réalisés par des femmes et leur accès au projet à gros budget demeure particulièrement restreint.
- En 2023, les femmes représentées...
- C'est à peine 39% des réalisations d'oeuvres documentaires soutenues par le CNC.
- Quant au devis moyen des films réalisés par des femmes, il s'élève à 2,9 millions d'euros, soit 35% de moins que celui des films réalisés par des hommes.
- Pourtant, les réalisatrices brillent dans les festivals et remportent de nombreux prix prestigieux.
- Mais ces succès, loin de suffire à rééquilibrer la donne, soulignent davantage encore l'injustice d'un système qui contribue de les exclure des projets à forte visibilité.
- Ces inégalités de représentation et d'accès aux ressources...
- s'accompagnent d'un climat professionnel marqué par des comportements sexistes et des violences.
- 58% des femmes interrogées dans le secteur de l'audiovisuel déclarent avoir subi des agissements sexistes, 26% du harcèlement sexuel et 13% des agressions sexuelles souvent répétées et principalement sur les tournages.
- Près de 41% des femmes n'en ont jamais parlé, par crainte, comme toujours, de représailles professionnelles ou par méconnaissance des dispositifs d'aide.
- Parce que seuls 17% des employeurs agissent après un signalement, ce qui souligne l'urgence d'une responsabilisation accrue dans la filière.
- Et puis, cette étude de la SCAM met aussi en lumière la précarité des intermittentes qui représente près de la moitié des victimes.
- Aujourd'hui, des collectifs comme nous, réalisatrices DOC, se mobilisent pour changer les choses.
- Avec 300 documentaristes, ce mouvement pose des revendications claires.
- Étendre au documentaire audiovisuel le bonus parité déjà appliqué dans le cinéma par le CNC, l'extension de l'objectif 55 ans de France Télévisions à l'image de langage, l'engagement pris pour la fiction, transparence des processus de sélection des oeuvres par les producteurs et les diffuseurs, et aussi, et bien sûr, je...
Transcription générée par IA
