Retranscription des premières minutes du podcast :
- « AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus. » Bonjour à toutes et à tous. Aujourd'hui, je reçois Cynthia Illouz, fondatrice du média The Woman Voice, vice-présidente d'ONU Femmes et autrice du premier livre sur le procès de Mazan, La Déflagration, aux éditions de l'Observatoire.
- Mais tout de suite, engageons-nous pour repenser la lutte contre les violences sexuelles.
- Le procès de Mazan, qualifié de procès historique par les plus de 150 journalistes de la presse nationale et internationale qui l'ont suivi, a provoqué un véritable séisme dans la perception des violences sexuelles en France.
- Il a non seulement révélé, au travers des plus de 20 000 preuves récoltées par les services de police, l'horreur des violences infligées à Gisèle Pellicot, mais il a aussi exposé les défaillances profondes de notre système judiciaire face à ces crimes.
- Dès l'ouverture du procès, la déqualification des viols en scène de sexe par le président de la Cour et quelques jours après...
- Et les propos du maire de Mazan, là où les faits se sont déroulés, je le cite, ça aurait pu être plus grave, il n'y a pas eu d'enfants impliqués et après tout, personne n'est mort, ont posé la question fondamentale de la minimisation des violences sexuelles et de la culture du viol dans notre société.
- 51 mises en cause, 51 accusés, tous coupables, 17 ont fait appel, tous ont banalisé les actes, leurs actes, leurs viols.
- Certains évoquant un malentendu, d'autres l'acceptation tacite de Gisèle Pellicot.
- Un phénomène courant que l'on appelle le « victim blaming », une mécanique implacable où l'agresseur et ses actes s'effacent derrière un comportement supposé suspect de la victime.
- La normalisation de la violence et de la soumission dans les contenus pornographiques où 90% des vidéos montrent des actes de violence physique et sexuelle contribuent à cette banalisation des violences dans la réalité.
- Face à cette consommation accrue de pornographie, notamment par les plus jeunes, la question que soulève également le procès de Mazan est de savoir jusqu'où la société va.
- Est-ce qu'elle va tolérer cette déshumanisation des femmes sous couvert de libertés sexuelles ? Ce procès a aussi démasqué l'angle mort des violences sexuelles, celui de la soumission chimique et de l'utilisation de médicaments comme mode opératoire, des pratiques qui traduisent à préméditation de l'agresseur.
- L'Observatoire français des drogues et toxicomanie indique une augmentation considérable des cas de soumission chimique en Europe.
- En France, cette méthode est impliquée dans 20% des plaintes pour viol.
- Si Gisèle Pellicot est devenue un symbole de la lutte contre les violences sexuelles, la BBC la distingue parmi les 100 femmes les plus influentes de l'année, la réalité des violences sexuelles en France reste terrifiante.
- Toutes les deux minutes, une femme est victime de viol ou de tentative de viol.
- Dans 96% des cas, l'auteur est un homme.
- 73% des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite.
- 94% pour les plaintes pour viol.
- 8 victimes...
Transcription générée par IA