Retranscription des premières minutes du podcast :
- A.G.P. Association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour Muriel.
- Bonjour Jean-Marie.
- S'engager pour sauver notre hôpital, on va en parler en recevant le témoignage bouleversant de votre invitée Stéphanie Lessoulière qui est journaliste, ancienne reporter, autrice de ce livre « Loup, mes combats pour sauver ma fille », c'est publié chez Robert Laffont.
- Évidemment, c'est une cause qui vous tient à cœur Muriel.
- Oui, on va en parler tout à l'heure, mais pour l'instant, on va parler des hôpitaux et des hôpitaux français, nos hôpitaux français, qui vivent une asphyxie sans précédent.
- Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
- En 2021, près de 20 millions de passages aux urgences ont été enregistrés contre 14 millions environ en 2002, soit une hausse de plus de 40% en deux décennies.
- En 2023, la France comptait 719 points d'accueil des urgences, majoritairement dans des établissements publics, mais évidemment, cela reste insuffisant face à cette demande.
- Et puis, face à cette pression croissante, les moyens, eux, stagnent.
- Résultat, des couloirs saturés de brancards, des délais d'attente interminables et des patients parfois renvoyés, faute de temps ou de place.
- Le personnel hospitalier, lui, est à bout.
- Les infirmiers, aides-soignants, les médecins dénoncent des conditions de travail devenues insoutenables, charges de travail excessives, sous-effectifs chroniques, heures supplémentaires non payées, environnement stressé, tout cela accompagné d'agressions verbales et parfois même physiques.
- Un soignant sur trois déclare avoir été victime d'une agression, cet épuisement général contribue à la détresse du personnel hospitalier, aux départs massifs, à l'augmentation d'erreurs médicales, avec des conséquences parfois tragiques.
- Selon la Haute Autorité de Santé, les incidents liés à l'administration de médicaments et à l'usage de produits pharmaceutiques restent fréquents.
- 41% concernent des surdosages, 31% des confusions médicamenteuses, 14% des erreurs d'identification de patients.
- Ces dysfonctionnements, observés à 65% au moment des soins, révèlent des failles dans le protocole et la formation.
- Et parmi les plus vulnérables dans cette crise, les enfants, et particulièrement les enfants en situation de handicap.
- Trop souvent, leurs symptômes sont minimisés, retardant des diagnostics pourtant vitaux.
- Un enfant handicapé, écoutez bien, peut attendre jusqu'à 30% de temps supplémentaire pour accéder à des soins spécialisés.
- Ces lacunes dues en partie au manque de formation spécifique des soignants peuvent conduire à des interprétations erronées, des retards critiques et une inégalité.
- Ce sont des conditions flagrantes dans l'accès aux soins.
- Et puis, des préjugés inconscients, on est bien forcés de le dire, renforcent parfois ce sentiment que ces enfants sont moins prioritaires.
- La charte Romain Jacob offre pourtant des pistes concrètes.
- Former des soignants à la prise en charge du handicap, coordonner les parcours de soins, garantir une écoute attentive des patients et de leur famille.
- Mais ces recommandations peinent à être appliquées, faute de volonté politique et de moyens adaptés.
- Alors, comment accepter qu'en 2025, des enfants en urgence vitale doivent encore attendre des heures avant d'être pris en charge ? Comment tolérer que des soignants à bout de...
Transcription générée par IA