Retranscription des premières minutes du podcast :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus Bonjour à toutes et à tous, ce matin nous allons nous engager pour briser l'omerta Betarham et après, jusqu'où ira ce silence, cette vérité insupportable celle qui nous explose au visage à chaque scandale de pédocriminalité en institution Tout le monde savait, tout le monde savait, mais personne n'a bougé Ni l'Eglise, ni l'Etat, ni ces responsables politiques qui aujourd'hui encore préfèrent regarder ailleurs plutôt que d'affronter la réalité en face L'affaire Betarham n'est pas une affaire de plus, elle est le reflet d'une société qui tolère l'intolérable, qui trouve toujours une bonne excuse pour ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire 132 plaintes, des décennies de violences, des enfants frappés, humiliés, violés face à eux, des adultes qui détournent le regard 1996, un père dénonce que son fils a subi dans l'institution Notre-Dame de Betarham Sa plainte est ignorée, pire, il est écarté de l'association des parents d'élèves 2024, on découvre l'ampleur du scandale Et que se passe-t-il ? Des enquêtes lentes, des paroles mises en doute des hommes qui, face à l'évidence, continuent de dire « Je ne savais pas, je n'étais pas au courant » Mais si, vous saviez, les enseignants ont vu, les surveillants ont vu les prêtres ont vu, les politiques ont su Ils ont su, mais la réputation de l'institution valait plus que la parole de ses enfants Et nous voilà en dénonce de l'affaire Betarham 2025, on nous annonce des mises en examen, enfin Mais combien d'auteurs d'agressions ne seront jamais jugés grâce au bouclier de la prescription ? Combien de victimes continueront de se heurter à la lenteur, à l'indifférence, à l'inaction ? Les responsables de ce naufrage ne sont pas seulement ceux qui ont commis ces crimes Ce sont aussi ceux qui ont laissé faire L'inspection académique de 1995, un rapport complaisant rédigé pour préserver l'établissement Le procureur de Pau, en 1996, y classe sans retenir les charges les plus graves L'État, absent, complice silencieux L'Église, toujours pronte à s'excuser, rarement prête à affronter son passé Et les politiques dans tout ça, où sont-ils ? Un Premier ministre qui demande comment puis-je vous aider Comme si la réponse n'était pas évidente depuis des décennies La vérité, c'est que les violences sexuelles sur mineurs ne sont pas une priorité politique La vérité, c'est que l'État refuse encore aujourd'hui de mettre en place les mesures d'urgence nécessaires Inspection systématique et immédiate de tous les établissements éducatifs et religieux Levée totale de la prescription pour les crimes sexuels sur mineurs Sanction pénale contre les institutions et les dirigeants qui ont couvert ces crimes Rien de tout cela n'est fait On en a assez d'entendre plus jamais ça après chaque scandale Assez des excuses creuses Assez des indignations de façade Bétarame, comme tout dans notre affaire, est une plaie béante Parce qu'un enfant brisé, c'est un enfant qu'on sacrifie deux fois D'abord par l'abus, ensuite par l'oubli Et définitivement, nous refusons d'oublier Ce matin, je reçois Mélanie De Brabant, présidente de l'association Fraternité Victime Bonjour Mélanie Merci d'être avec nous Bonjour Alors, avant toute chose, pouvez-vous nous présenter Fraternité Victime et ses principales missions ? Bien sûr, Fraternité Victime, c'est une association qu'on a créée il y a un an Qui, comme son nom le dit bien, veut permettre de vivre la fraternité avec les personnes victimes Donc on a pour ça différents moyens pour les soutenir D'abord un réseau de bénévoles, de rencontres, simplement d'échanges Et puis un soutien aussi avec un réseau de professionnels Qu'on essaye de tisser encore Notamment avec des professionnels du droit, des avocats, des juristes Mais aussi des psychologues, des assistantes sociales Des personnes qui travaillent en ressources humaines aussi Des professionnels comme ça, et on met en relation L'idée c'est de simplifier le parcours des personnes victimes En faisant pour eux ce travail de repérer les professionnels qui pourraient les aider Et puis, on a aussi une part où on peut justement soutenir financièrement les personnes victimes Notamment dans les frais juridiques qui peuvent s'élever très vite Et qui peuvent être un frein pour faire...
Transcription générée par IA