S'engager pour des entreprises engagées

Retranscription des premières minutes du podcast :

- AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour Muriel.
- Bonjour Jean-Marie.
- S'engager pour des entreprises engagées, on va en parler avec notre invitée Elisabeth Richard, directrice des relations avec la société civile chez Engie.
- Alors évidemment, l'engagement, ça vous tient toujours à cœur Muriel.
- Oui, on va parler des entreprises aujourd'hui, des entreprises engagées, celles qui ne sont pas des simples acteurs économiques, parce qu'en fait les entreprises, ce sont des catalyseurs de transformation.
- Elles façonnent les mentalités, elles influencent les comportements et elles contribuent à bâtir une société plus juste.
- Et celles qui l'ont compris, savent que leur engagement n'est plus une option.
- L'entreprise n'est pas un monde à part, c'est le reflet de la société.
- Ce qui se joue dehors se joue aussi à l'intérieur.
- Les discriminations, les stéréotypes, les inégalités de parcours ne s'arrêtent pas aux portes du bureau.
- Et il faut le reconnaître, les inégalités ne sont jamais isolées.
- Elles se renforcent, se cumulent et s'exprimentent.
- Dans les salaires, où les écarts persistent toujours.
- Dans l'accès aux responsabilités, où les femmes restent sous-représentées.
- Dans les violences subies, qui sont à la fois une cause et une conséquence des inégalités.
- Quelques chiffres. 62% des femmes victimes de violences sont salariées.
- 1,4 million de femmes ont déclaré avoir subi des violences sexistes et sexuelles hors du cadre familial en 2021.
- Une femme sur cinq est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail.
- Un chiffre qui crampe à 40% chez les femmes de moins de 30 ans.
- Et pourtant, le silence.
- Reste la règle.
- Un silence, entretenu par la peur des représailles.
- Parfois l'absence de dispositifs d'alerte efficace.
- Une culture du déni, encore trop ancrée dans certaines organisations.
- Si les violences s'ancrent dans un système d'inégalités structurelles, elles s'ancrent aussi dans la place qu'on laisse aux femmes.
- Dans les postes qu'on leur confie.
- Dans les opportunités qu'on leur accorde ou qu'on leur refuse.
- Les femmes sont là, mais pas toujours au même niveau.
- Pas avec les mêmes perspectives.
- Elles restent sous-représentées dans les postes de pouvoir.
- En France.
- 4% des sièges dans les conseils d'administration du CAC 40 sont occupés par des femmes.
- Mais 76% des postes non cadres leur reviennent.
- A l'échelle mondiale, seulement 23,3% des sièges de conseils d'administration leur sont attribués.
- Si rien ne change, la parité ne sera atteinte qu'en 2038.
- Ces inégalités ne sont pas neutres.
- Car là où la voix des femmes compte moins, là où elles doivent prouver leur légitimité, les abus prospèrent.
- Et pourtant, tout prouve que cette situation est un frein.
- Les entreprises les plus mixtes sont 25% plus performantes.
- L'égalité des genres pourrait accroître.
- La productivité économique mondiale.
- Alors l'inaction n'est plus une option.
- Ne pas s'engager, c'est cautionner.
- L'avenir appartient aux entreprises qui feront de l'égalité une réalité.
- Eh bien, on en parle avec votre invitée Muriel.
- Elisabeth Richard, qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio.
- Bienvenue.
- Vous êtes la directrice des relations avec la société civile chez Engie.
- Vous êtes aussi coprésidente de la commission violence au Haut Conseil à l'égalité.
- Vous êtes l'invitée de Muriel Reus.
- Alors, bonjour Elisabeth.
- Bonjour.
- Je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui.
- Vous êtes une figure majeure de la promotion.
- De l'égalité des sexes et de la lutte contre les violences faites aux femmes en France.
- Chez Engie, vous avez mis en place une politique ambitieuse en faveur de la mixité.
- Et on peut dire que cette entreprise est un acteur de référence sur ce sujet depuis près de 15 ans.
- Alors, pourquoi les entreprises doivent-elles s'engager dans la lutte pour l'égalité et contre les violences ? Tout simplement parce que les entreprises, en fait, elles font ce qu'elles disent et elles disent ce qu'elles font.
- Et à partir de ce moment-là, on se dit que voilà un endroit et un acteur qui agit.
- Oui.
- Aujourd'hui, on n'en est plus qu'à des mots, on n'en est plus qu'à des lois, mais on en est à des actions.
- Donc voilà, nous, on s'est engagés sur ce sujet-là il y a plus de 15 ans, effectivement, chère Muriel, sur ce sujet.
- C'était il y a 15 ans,...

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