Retranscription des premières minutes :
- AGP, association d'assurés engagés et responsables, présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous.
- Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Aurore Berger, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
- Et surtout, figure engagée de notre vie publique sur les questions républicaines, féministes et laïques.
- Mais avant d'ouvrir ce dialogue, je vous propose, comme chaque dimanche, de prendre un temps de recul, de conviction et de nous engager pour une république lucide, active, non complaisante, une république de vigilance.
- Une république qui ne se contente plus de principes proclamés mais qui agit.
- Une république qui ne tolère ni les replis identitaires, ni les populismes manipulateurs, ni les violences sexistes dissimulées dans le silence des institutions.
- Une république qui refuse l'impuissance face à ceux qui la menacent, de l'extérieur comme de l'intérieur.
- Car la république, ce n'est pas qu'un mot figé sur un fronton, c'est une promesse vivante, fragile, exigeante.
- Une promesse de liberté, d'égalité, de fraternité et surtout, une promesse de vigilance.
- Or, ce qui menace aujourd'hui notre république ne vient pas seulement des extrêmes.
- Les menaces sont aussi dans nos silences, nos renoncements.
- Dans cette fatigue démocratique qui pousse à détourner le regard, à baisser la tête, à laisser faire.
- Quand les violences faites aux femmes et aux enfants sont encore minimisées, contestées, parfois même niées.
- Quand l'antisémitisme ressurgit, décomplexé, sans que cela ne choque plus vraiment.
- Quand la laïcité, ce bien commun, est manipulée comme une arme de division, au lieu d'être une boussole d'unité.
- Quand la question du consentement, de la justice, de la dignité reste suspendue à des arbitrages politiques.
- Quand les discours populistes franchissent les lignes rouges et que plus personne ne semble les voir.
- La république ne tient pas toute seule.
- Elle exige qu'on la serve.
- Elle se fissure, chaque fois qu'on accepte, l'inacceptable.
- Elle recule, chaque fois qu'on pactise avec la peur.
- Elle s'éteint, chaque fois qu'on ferme les yeux sur une injustice.
- Merci.
- L'exigence républicaine, c'est de refuser ces zones grises.
- C'est nommer ce que d'autres veulent taire.
- C'est de dire que les violences sexuelles ne se fassent pas avec le temps, que la mémoire des corps vaut autant que celle des dossiers.
- C'est de considérer que les droits des femmes et des enfants comme le socle même d'une démocratie digne de ce nom.
- La république de vigilance, ce n'est pas une république de surveillance.
- C'est une république de responsabilité.
- Celle qui engage les politiques, les institutions, les entreprises, les citoyens.
- Celle qui ne fait plus de compromis avec l'essentiel.
- Aujourd'hui, je reçois Aurore Berger, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, figure engagée au sein du gouvernement sur des questions essentielles, républicaines, laïques, féministes.
- Merci Aurore d'avoir accepté cette invitation.
- Vous venez de publier un livre fort, sincère, sans langue de bois, Nos combats pour la République.
- Un livre qui prend la forme d'un appel à se dresser face aux défis de notre temps, mais aussi un geste de transmission à la génération qui vient.
- Vous l'avez dédié à votre fille, Victoire, âgée de 2 ans, en imaginant qu'un jour, elle vous poserait la question, mais c'est quoi ton métier maman ? Alors, pourquoi c'était si important d'écrire ce livre aujourd'hui ? Déjà parce que je pense que l'écrit est important.
- Par rapport au combat que vous énonciez dans votre édito, je pense que prendre le temps de l'écrit, prendre le temps du recul, est absolument essentiel dans une société qui malheureusement parfois manque de recul, manque de nuances, dans un rapport au temps qui s'est aussi particulièrement accéléré.
- Donc il y avait ça, il y avait cet enjeu de transmission en effet, à la fois intime et personnelle, mais au-delà de mon propre cas et de ma fille, qui est un enjeu de transmission à des générations où on voit qu'aujourd'hui il y a quelque chose qui est peut-être en train de se fissurer.
- Et il faut immédiatement l'acter, pour surtout le réparer, le corriger.
- Parce que si ça se fissure auprès des plus jeunes générations, si notre...
Transcription générée par IA