S’engager contre l’impensable

Retranscription des premières minutes du podcast :

- A.G.P. Association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour Muriel. Bonjour Jean-Marie.
- S'engager contre l'impensable, nous allons revenir sur les suites des raptes de masse et des massacres du 7 octobre.
- Aujourd'hui, avec votre invité qu'on reçoit avec plaisir en exclusivité, il s'agit de Valérie Abécassi.
- C'est l'autrice de ce livre, Place des otages, qui paraît jeudi prochain aux éditions du Serre.
- S'engager contre l'impensable, évidemment, cette cause vous tient plus que jamais à cœur, Muriel.
- Oui, depuis des mois, des semaines, des jours, j'oscille entre tristesse profonde et colère grandissante.
- Ce matin, il est temps de dire stop, ça suffit.
- Ce n'est pas simplement une expression de colère, mais le constat d'une réalité insupportable en France et dans le monde.
- Une situation qui ne peut plus durer.
- Dans notre pays, nous avons voté des lois, mis en place des cadres d'action, formé des milliers de personnes.
- Des années de réflexion, de consultation, de constat, de témoignage, et pourtant, rien ne change.
- Dans notre pays, 89% des auteurs de violences sont des hommes, 87% des victimes de violences sont des femmes.
- C'est tout le système qu'il faut revoir, de l'éducation au consentement.
- Où est le courage politique d'une telle décision ? Le procès de Mazan expose l'impensable, un mari qui orchestre tranquillement ses crimes, qui convoque des dizaines d'hommes ordinaires, de tout âge, de toute profession, pour violer sa femme sous soumission chimique.
- Ce procès va-t-il enfin permettre de reconnaître la banalité du mal, la violence patriarcale, ordinaire, commise dans l'intimité du foyer ? Il y a quelques jours, Rebecca Sheptejel, athlète olympique, a été brûlée vive sous les yeux de ses deux enfants par un ex-petite amie.
- Son calvaire vient s'ajouter aux déjà 71 féminicides commis sur notre territoire cette année.
- Dans le monde, une femme sur trois est victime de violences.
- 60 millions de filles ne vont pas à l'école, chaque année 12 millions sont mariées de force.
- En Afghanistan, la situation des femmes s'est transformée en un cauchemar absolu, privé de tous les droits, celui de travailler, d'étudier, de s'exprimer en profondeur, en public, de conduire, d'être seule dans la rue.
- Mariées de force dès 8 ans, quand elles ne sont pas violées ou lapidées pour un prétendu alitaire.
- On ne doit plus voir leur visage, leurs mains, leurs chevilles.
- 28 millions de femmes et de filles qui vivent sous un régime d'apartheid de genre.
- Où sont les organisations internationales ? Où sont les sanctions quand les talibans continuent de siéger au sein de ces mêmes organisations ? Le 7 octobre, les femmes israéliennes ont été la cible de barbaries organisées, délibérées, systématiques, torturées, violées, mutilées, assassinées.
- Il a fallu des mois pour que ces violences sexuelles soient enfin reconnues comme armes de guerre.
- En France et dans le monde, où a été la mobilisation contre ces atrocités ? La disparition des femmes dans l'indifférence internationale n'est plus acceptable.
- Hommes et femmes, nous valons...

Transcription générée par IA