Retranscription des premières minutes du podcast :
- A GP, association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour Muriel.
- Bonjour Jean-Marie.
- S'engager pour la réussite des femmes, c'est ce dont on va parler aujourd'hui avec vous et votre invitée, l'ancienne ministre Marlène Schiappa, ancienne ministre à l'égalité femmes-hommes, présidente de l'ONG Active et associée de Tilder, qui est un cabinet de conseil de dirigeants.
- Évidemment, la réussite féminine, c'est quelque chose qui vous a toujours tenu à cœur, ma chère Muriel.
- Eh oui, si on se disait ce matin que le temps des compromis a assez duré.
- Prenons la question de la parité à la tête des grandes entreprises, en particulier celle du CAC 40.
- Trois femmes seulement dirigent les fleurons de l'économie française face à 37 hommes.
- Et dans les comités exécutifs, à peine 28% de femmes.
- Est-ce vraiment le reflet d'une société qui se veut égalitaire ? Regardons maintenant la question de l'égalité salariale.
- Entre 1995 et 2022, l'écart salarial global entre les femmes et les hommes s'est réduit de 30%.
- Mais cette dynamique semble s'être figée.
- La dernière étude de l'Association pour l'emploi des cadres démontre que la diminution des écarts de salaire entre les femmes et les hommes est en panne sèche depuis 5 ans.
- Et selon l'INSEE, dans le secteur privé, les écarts peuvent atteindre jusqu'à 24%.
- Comment accepter encore aujourd'hui qu'à compétences et responsabilités égales, les femmes continuent d'être moins rémunérées que les hommes ? Ce manque d'équité économique a des conséquences directes sur l'autonomie financière des femmes.
- En étant moins payées, elles disposent de moindres ressources.
- Protégées face aux aléas de la vie.
- Et pourtant, cette indépendance économique est cruciale, car elle conditionne toutes les autres formes de liberté.
- Examinons la question des charges domestiques.
- 80% des tâches ménagères sont encore accomplies par les femmes dans 76% des familles.
- Et les femmes passent plus du double de temps que les hommes à s'occuper de leurs enfants.
- Par évidence, elles sont souvent contraintes de mettre leur carrière entre parenthèses.
- Conséquence, à partir du deuxième enfant, la proportion de femmes actives chute considérablement.
- Et après le troisième, elles ne sont plus que 36%.
- Et si l'on regardait aussi du côté des violences subies par les femmes ? Trop souvent, cette question de violences conjugales est ignorée dans le cadre professionnel.
- Pourtant, 62% des femmes qui subissent des violences travaillent en entreprise.
- Alors comment une femme peut-elle progresser dans sa carrière, croire en sa propre valeur, si chaque soir, elle rentre chez elle, dans un foyer, où elle est rabaissée, voire violentée ? Les violences sont loin d'être décorrélées de la question de l'égalité professionnelle.
- Il est impossible d'affirmer ses ambitions lorsqu'on vit dans la peur ou la honte.
- En substance, des obstacles à la progression des femmes sont multiples.
- Maternité, vie de famille, comportement sexiste, misogynie, culpabilité, face à la réussite, harcèlement, présence d'incompétence et autocensure.
- Trop souvent, les femmes doutent de leur légitimité ou s'interdisent de viser plus haut.
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Transcription générée par IA