Retranscription des premières minutes du podcast :
- A.G.P. Association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- S'engager pour protéger les enfants placés.
- Il y a quelques jours, 7 ans de prison et 20 000 euros d'amende ont été requis devant le tribunal correctionnel de Châteauroux dans le cadre du procès des enfants mineurs de l'ASE placés illégalement et maltraités.
- Parmi les 19 personnes impliquées, certaines ont accueilli des mineurs sans autorisation légale, sans vérification de leur casier judiciaire, les ont logés dans des conditions indignes, les ont contraints du travail dissimulé.
- D'autres leur ont infligé des violences psychologiques, physiques, sexuelles.
- Coup de pied, coup de poing, étranglement, menaces, humiliations, surdosages médicamentaux.
- Les prévenus sont restés hermétiques.
- La liste des sévices subie est accablante.
- Les avocats de la défense ont tenté de nuancer en demandant de ne pas condamner tout le monde de la même manière en plaidant la relax pour certains prévenus.
- Comment ne pas s'indigner face à une telle démarche ? Derrière ce procès, c'est une nouvelle fois, encore une fois, tout le système de l'ASE qui doit être questionné.
- L'aide sociale à l'enfance a pour mission de protéger les mineurs qui lui sont confiés.
- Avec les lois sur la décentralisation, ces missions ont été transférées au département.
- Comment expliquer alors que dans ce procès, le conseil départemental du Nord, qui avait la responsabilité de ces enfants, ne soit pas inquiété ? Comment comprendre que les départements de la Creuse et de l'Indre n'aient pas vérifié les agréments des personnes indignes ? Si les enfants se retrouvent à l'ASE, c'est parce qu'une mesure de placement a été prise par un juge des enfants qui a estimé que le maintien dans leur milieu familial représentait un danger pour leur santé physique, mentale, psychologique, pour leur sécurité ou leur moralité.
- Le placement, ce veut être une protection, un nouveau départ.
- C'est en réalité une défaillance, une impasse.
- Chaque année, ce sont plus de 9 milliards d'euros qui sont attribués au département pour l'aide sociale à l'enfance, dont 81% pour des mesures d'accueil.
- Ce montant dépasse le PIB de certains pays.
- En moyenne, le coût d'accueil d'un enfant placé est de 36 000 euros au niveau national.
- Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, dans trois quarts des départements, les montants moyens versés aux familles d'accueil par enfant sont compris entre 28 000 et 42 000 euros.
- C'est beaucoup d'argent.
- Pas sûr que chaque famille française dispose de tels moyens pour élever un enfant.
- S'il est évident que ce procès doit juger les coupables, il doit aussi poser définitivement la question plus large d'un système défaillant, et très souvent délétère.
- Bonjour Arnaud.
- Bonjour Marie-Arièle.
- Merci d'être là ce matin pour parler de ce sujet très important de la protection de l'enfance.
- Avant d'aborder cet engagement actuel qui est le vôtre avec l'association Mouve Enfant, j'aimerais revenir sur votre parcours personnel, un parcours qui a profondément marqué votre combat.
- Vous avez grandi...
Transcription générée par IA