Retranscription des premières minutes du podcast :
- A.G.P. Association d'assurés, engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour Muriel.
- Bonjour Jean-Marie.
- S'engager contre la charge mentale des étudiants, c'est ce dont on va parler aujourd'hui avec votre invitée, la journaliste et scénariste Catherine Rambert. C'est une cause qui vous tient à cœur Muriel ? Oui, énormément. En France, les études de l'Observatoire de la vie étudiante révèlent que 30% des jeunes en études supérieures souffrent d'anxiété et que 20% présentent des symptômes dépressifs.
- Des chiffres alarmants qui illustrent l'ampleur de la détresse psychologique chez les étudiants.
- Des troubles exacerbés par des parcours académiques exigeants, en particulier dans les classes préparatoires où la compétition et le rythme intense laissent peu de place au repos et au recul.
- En comparaison, certains pays européens comme les Pays-Bas et l'Allemagne, avec des systèmes éducatifs plus souples et moins élitistes, observent des taux de troubles mentaux plus faibles chez les jeunes dans ces pays.
- Les étudiants peuvent se former à leur rythme. La pression n'est pas associée à un parcours académique unique comme en France où l'accès aux grandes écoles et la validation de diplômes prestigieux restent encore largement perçus comme les seuls chemins vers la réussite professionnelle.
- Et à cette pression académique s'ajoutent souvent celles exercées par les familles.
- Selon l'INSEE, 70% des parents espèrent que leurs enfants attendront des niveaux de formation supérieurs aux leurs.
- Cette exigence limite les choix des jeunes.
- Leur objectif est d'améliorer leur trajectoire, éloigner de leurs véritables souhaits, de leurs aspirations.
- Evidemment, ce désir des parents est compréhensible, mais il impose une attente supplémentaire, une crainte omniprésente de décevoir ou d'échouer.
- Si la culture française de la performance produit des cerveaux que le monde entier nous envie, cette course à l'excellence contribue à instaurer un climat de pression excessive et étouffant pour nombre de jeunes en quête de sens et d'équilibre.
- Plus de fluidité, plus d'exploration personnelle, une réforme des critères de recrutement, pourrait favoriser la diversité des talents.
- Tenir compte des expériences variées, des qualités humaines, des activités extrascolaires, de l'adaptabilité, permettrait aux jeunes de se projeter avec plus de sérénité dans leur avenir.
- Dans les pays scandinaves, de plus en plus d'entreprises valorisent l'intelligence émotionnelle.
- L'implication accorde moins d'importance au prestige d'une école ou d'un diplôme spécifique.
- Alors, pourquoi pas une ouverture des mentalités de cette nature en France, une approche plus ouverte de la réussite, où chaque étape ne serait pas vécue comme un moment décisif et anxiogène, une vision holistique qui ne sacralise plus le diplôme comme seule preuve de compétence ? Il est temps d'offrir à nos jeunes talents la possibilité de s'épanouir, de tracer leur propre chemin, sans compromettre leur bien-être mental.
- « Réussir sans sortir de sa zone de confort », c'est publié chez First.
- C'est l'un des derniers ouvrages, en tout cas de votre invitée Muriel, puisqu'on accueille Catherine Rambert sur Sud Radio. Bienvenue à vous.
- Bonjour.
- Vous êtes journaliste, scénariste, autrice de plusieurs ouvrages, dont...
Transcription générée par IA