Par Maxime Trouleau avec Lauriane Gouyon
Rencontre avec Lauriane Gouyon, productrice de safran
Lauriane produit du safran bio en Gironde : Elle témoigne
Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Et ce matin, on va parler de safran du côté de la Gironde. Bonjour Lauriane Gouillon. » « Bonjour. » « Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio. Vous êtes notre lefto du jour, productrice justement de safran bio, un érigent, c'est ça, du côté de la Gironde.
- Vous êtes agricultrice depuis 11 ans, 5e génération. C'était finalement logique que vous deveniez agricultrice. C'était le cas de vos parents, de vos grands-parents, c'est ça ? » « Oui, voilà, oui. Ça fait plusieurs générations qu'on est agriculteur. Et du coup, sur ces terres familiales, on a voulu diversifier avec le safran, oui. » « Et c'était logique finalement. Vous avez appris très tôt, j'imagine, ce métier d'agricultrice par vos parents et vos gros-parents, en fait.
- C'était tout naturel que vous êtes devenue agricultrice. Il n'y avait pas de doute ? » « Non, non, il n'y avait pas de doute. C'est juste une volonté de pouvoir valoriser nos terres. » « Alors... » « Donc vous produisez notamment du safran. Expliquez-nous un petit peu, justement, comment on produit du safran, à quoi ça ressemble ? » « Alors, le safran, c'est issu d'une petite fleur appelée le Crocus satidus. Donc c'est une fleur qui éclot au mois d'octobre.
- Donc, journalière, en fait, c'est vraiment une fleur qui pousse à la journée.
- Et ensuite, on récupère les trois filaments qu'il y a à l'intérieur de la fleur, que l'on sèche ensuite, et qui fera le futur safran en filaments ou en poudre suivant.
- Donc, c'est vraiment l'utilisation. » « Et tout ça se fait à la main. C'est très méticuleux, j'imagine, comme production, Lauriane ? » « Oui, c'est quelque chose de très méticuleux. Et par exemple, pour faire un gramme de safran, il va nous falloir un peu plus de 200 fleurs, en fait. » « Ah oui ! C'est pour ça que ça coûte si cher, d'ailleurs. » « Oui, c'est parce que toutes les étapes sont à la main et qu'il faut beaucoup de fleurs pour faire un gramme.
- Mais après, c'est très concentré. C'est pour ça qu'on peut l'utiliser avec parcimonie.
- Dans la cuisine. » « Absolument. Alors, comment s'est passée cette production cette année ? On le sait, une très grande, très large partie de la France a été touchée par des intempéries assez importantes.
- Beaucoup de précipitations ces derniers mois. Même cet été a été assez pluvieux, mine de rien.
- Comment s'est passée cette récolte cette année ? Est-ce que vous avez eu un peu plus de difficultés que les années précédentes, Lauriane ? » « Alors, c'est un cumul des deux années. Oui, en fait, on a eu un accès d'eau, quand même, qui a ralenti un petit peu la pousse.
- Et du coup, le crocus a moins poussé.
- Du coup, on a eu un petit peu moins de récolte.
- Mais après, c'est avec la nature. » « Justement, comment on s'adapte à cette nature quand elle est de...
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