Par Maxime Trouleau avec Jennifer Reghioui
Rencontre avec Jennifer Reghioui, maraîchère
Témoignage : Jennifer et Abdel André Reghioui disposent de moins de 3000 m2 de surface maraîchère à Auneuil (Picardie)
Retranscription des premières minutes du podcast :
- 6h47 sur Sud Radio, notre lefto du jour. Ce matin, on se rend du côté d'Auneuil, dans la Picardie, retrouver Jennifer Régui.
- Bonjour, Jennifer. Bonjour.
- Merci infiniment d'être notre invitée ce matin sur Sud Radio. Vous êtes maraîchère, c'est bien ça. Et vous vous êtes installée en Picardie.
- Vous aviez envie à l'époque de fuir l'île de France. C'est ce que vous nous dites.
- Oui, c'est ça, exactement. L'envie d'avoir de la verdure autour de soi, un jardin. Et puis de fuir un peu, oui, cette frénésie quotidienne.
- Est-ce que vous avez justement changé de profession en changeant de département ? Ou est-ce que le métier de maraîchère, vous le connaissez bien avec votre mari ? Alors lui, il vient du monde agricole. Pour lui, c'est une suite logique, on va dire, un rêve qui se concrétise.
- Hum.
- Pour moi, non, c'est une reconversion professionnelle. Je suis née et j'ai vécu toute mon enfance à la campagne.
- D'accord.
- Mais j'ai jamais exercé dans le monde agricole. Donc je suis en formation.
- D'accord. Et donc vous avez appris aux côtés de votre mari comment tout ça s'est passé. Il vous a convaincue ? Vous étiez réticente ? Ou vous vous êtes dit « Bon, allez, je fuis l'île de France. On va s'installer en Picardie et je vais changer de métier ».
- Au départ, c'est un changement de vie personnelle, un changement de cadre de vie.
- Donc là-dessus, on était complètement raccord. Sur le choix du lieu, pour l'anecdote, lui, il n'a même pas visité la maison, en fait.
- Il est tout de suite allé voir la parcelle. D'accord.
- Et il m'a dit « Oui, oui, c'est bien ».
- D'accord. Donc oui, d'accord.
- Moi, j'ai visité la maison et je lui ai dit « Oui, c'est bien aussi ».
- Vous vous êtes mis d'accord, finalement, sur l'extérieur et puis sur le domicile, quoi.
- C'est ça, exactement. Et puis, pardon, au bout de...
- Au bout de 2 ans pour lui, il a cessé de travailler en Île-de-France pour commencer le maraîchage.
- Et puis ça, c'était en 2015. Et je l'ai rejoint en 2018 parce que c'était plus très cohérent de faire la route vers Paris tous les jours ou presque.
- Donc ça, ça s'est fait. Ça a été une transition progressive, vraiment.
- Et comment vous vous organisez au quotidien, Jennifer, que ce soit votre mari ou bien vous ? En fait, on est très complémentaires. C'est-à-dire que lui est vraiment chef de culture. Il a grandi avec ce maraîchage. Ses parents étaient agriculteurs-éleveurs.
- Donc il est à 100% dévolu au maraîchage. Quant à moi, je soutiens le soulage du reste, tout ce que comporte une vie quotidienne, les enfants, la maison.
- Je m'occupe aussi de la vente et des marchés en partie.
- D'accord. Donc voilà. On est vraiment complémentaires en termes de compétences et de tâches.
- Alors qu'est-ce que vous produisez du côté de Honeuil, je rappelle, en Picardie ? Quels légumes, quels fruits vous produisez ? Et surtout, comment...
Transcription générée par IA