Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et ce matin, nous sommes du côté de Vénissieux, dans la métropole lyonnaise, avec Mourad Slimani. Bonjour.
- Bonjour. Bonjour. En pleine forme. Je suis ravi de vous accueillir de nouveau, Mourad. On s'était eu il y a quelques temps déjà sur Sud Radio.
- Vous êtes boucher, gérant de la grande boucherie, charcuterie Slimani. Vous me semblez bien réveillé. Vous êtes bien déjà au travail.
- Tout le temps, les bouchers. Ils sont toujours réveillés de bonne heure. On est toujours là. Et il y a du boulot. Il y a du boulot, parce que voilà, l'ouverture...
- C'est à quelle heure, l'ouverture de la boucherie chez vous ? L'ouverture, entre 6 et 7 heures du matin. Entre 6 et 7 heures du matin. Et il faut se lever tôt, parce qu'il y a du boulot avant cela. Il y a des achats à l'abattoir. Il y a tout un travail d'artisan boucher qu'on perd petit à petit.
- Mais voilà, on essaye de réanimer tout.
- Tout ça, réveiller tout ça, réveiller les gens le matin, c'est important. Vous avez l'impression qu'il se perd, ce savoir-faire véritablement d'artisan boucher, Morane ? Ça se perd, c'est vrai. Il faut être honnête. Ça se perd avec ces supermarchés, avec ces grands enseignes qui offrent des prix dirisoires.
- Nous, on essaye de développer ça, de faire connaître. Ce qui est important aussi, c'est...
- Réveiller les consciences, parce que nous, on se réveille le matin. C'est pour certains éleveurs. On fait travailler le pays, quoi.
- Nous, les petits artisans, on fait travailler les petits. On fait travailler les éleveurs, en général.
- Les éleveurs qui sont inquiets, en plus, avec... On en a beaucoup parlé. Et on va continuer d'en parler, cet accord de libre-échange avec le Mercosur, avec potentiellement des viandes aux hormones qui vont arriver en France. Vous la sentez, cette inquiétude de la part des éleveurs avec qui vous travaillez, Morane ? Je la sens. Et je vais vous dire... On la sent encore pire quand il y a des augmentations, en ce moment, phénoménaux, parce qu'ils n'y arrivent plus.
- Ils n'y arrivent plus. On comprend leur inquiétude. On est solidaires. On est solidaires entièrement avec ces éleveurs, avec tout ce monde.
- On essaye... C'est vrai qu'ils ont besoin des gens comme nous qui se réveillent le matin et qui essayent de les faire travailler.
- Et qui valorisent aussi leur production.
- C'est ça. C'est important. C'est important. On a un élevage qui est magnifique. On a un chaptel qui est très, très, très, très important.
- Et il faut le maintenir. Il faut maintenir ce travail qu'on fait tous les matins, tous les jours. On essaye de faire plaisir aussi.
- Un boucher, c'est faire plaisir aux clients, le faire connaître notre savoir-faire. Voilà. C'est important.
- Avec du coup de... Vous fournissez, j'imagine, donc le plus possible localement. Et puis de la viande française, quoi. C'est ça, Mourad ? C'est 100%. S'il n'y a rien qui rentre chez nous, on essaye... Je suis pas le seul....
Transcription générée par IA