Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et ce matin, nous avons rendez-vous dans une boulangerie du Tarn-et-Garonne, dans le village de Castel-Sagra. Nous sommes avec Jean-Pierre Delboule. Bonjour.
- Bonjour à tous. Bonjour. Et merci d'être avec nous, Jean-Pierre, sur Sud Radio. Vous êtes à la tête de la boulangerie Louboulbile.
- Comment ça va de votre côté ce matin, ce lundi matin ? Tout à fait. Aujourd'hui, c'est la journée pour les papiers, puisque l'entreprise est fermée. Donc on va faire des papiers toute la journée, comptabilité, etc.
- C'est pas la journée, j'imagine, la plus excitante, Jean-Pierre, ainsi ? Si, si. C'est important de regarder la comptabilité un petit peu toutes les semaines pour savoir où on va et bien gérer l'entreprise. Voilà, oui.
- Effectivement. C'est un passage obligé, on peut le dire. Jean-Pierre, c'est une boulangerie un peu particulière que vous avez, Jean-Pierre.
- Oui, elle est un petit peu particulière, parce qu'en fait, c'est une coopérative agricole de panification. Nous transformons mon blé et le blé des agriculteurs adhérents en farine et en peine de campagne que nous vendons sur les marchés de plein vent autour de la ferme, à une heure maximum, sur les marchés de plein vent, vers Toujouse, Montauban, Agen, etc. Voilà.
- Avec un triple objectif, vous allez nous expliquer ce qu'il en est, mais tranquillité, du temps libre pour tout le monde, y compris vous, et puis des sous partagés entre vous. Ça, c'est les trois objectifs que vous poursuivez à travers cette boulangerie, Jean-Pierre ? Oui, tout à fait. En fait, ça fait déjà plus de 20 ans qu'on défend ce triptyque, parce qu'on aurait pu se développer beaucoup plus.
- Enfin, on nous demande toujours de créer des nouveaux dépôts où il y a des boulangeries dans certaines villes, puisque le métier est un peu en déshérence.
- Mais si on n'arrive pas à conserver ces trois critères, c'est-à-dire...
- Ben la rentabilité du temps libre et de la tranquillité, eh bien on signe que si les trois sont OK, en fait.
- Quand on parle de temps libre et du métier de boulanger, c'est vrai que ça... Je sais pas, ça interpelle, quoi, d'une certaine manière, Jean-Pierre ? Je me suis aperçu dans les premières années, dans les années 97 à 2006, les 10 premières années, que le métier était en train de disparaître.
- Et chaque fois, je voyais un boulanger qui me disait « Ah, je regrette, j'ai arrêté de faire le métier ». Chaque fois, je lui demandais, je me précipitais, mais je lui disais « Mais pourquoi ? » « Est-ce que c'était pas rentable ? » « Non, c'est pas rentable. C'est qu'on n'avait jamais de temps libre. On travaillait tous les week-ends, on travaillait la nuit, on est en décalage avec les amis, la famille. » Et donc j'ai commencé à réfléchir en me disant que ce métier allait disparaître pas par manque de gens passionnés, mais parce que les gens passionnés ne voient plus leur famille ni leurs amis.
- C'est une façon de montrer, finalement,...
Transcription générée par IA