Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et c'est un métier qu'on a peut-être un peu perdu, sans doute même, le métier de veilleur de nuit.
- Alors métier, fonction, allons nous dire plutôt.
- Jean-Luc Killy est avec nous du côté de Turquem, c'est dans le Haut-Rhin, du côté de Colmar.
- Bonjour Jean-Luc Killy.
- Bonjour Benjamin Gleize.
- Et bienvenue sur Sud Radio, je suis ravi de vous accueillir ce matin parce que c'est vrai que...
- Merci.
- Alors oui, c'est pas forcément un métier, c'est plus une fonction, cette fonction de veilleur des nuits.
- Ça s'était un peu perdu, c'est une tradition qui s'est pas mal perdue.
- Vous êtes à Turquem, l'une des dernières villes en France à avoir un veilleur de nuit.
- Oui exactement, nous sommes jusqu'à présent, à ma connaissance, la dernière ville de France à pratiquer encore, je dirais, cette activité.
- La dernière, la dernière de France.
- Racontez-nous un petit peu cette tradition, pourquoi cette tradition à l'origine ? Et comment est-elle évoluée pour votre commune ? Ben disons que, si vous voulez, au départ c'était une profession, dans toutes les villes et villages du Moyen-Âge, il y avait un service de surveillance nocturne.
- Donc notamment pour prévenir en cas d'incendie, puisque la plupart des maisons étaient en bois.
- Et lorsque un incendie se déclarait, c'était tout un quartier qui risquait de partir en fumée.
- Et donc...
- Le veilleur de nuit était chargé de la surveillance nocturne de sa ville.
- Donc notamment prévenir en cas d'incendie, et puis éviter tous les chapardages, tous les vols, etc.
- Alors ça c'était avant, aujourd'hui, vous en tant que veilleur de nuit dans cette commune du Haut-Rhin, à quoi servez-vous, entre guillemets ? Quelle est votre fonction, votre... Voilà l'intérêt d'avoir un veilleur de nuit.
- Disons que c'est tout simplement devenu une attraction, entre guillemets.
- Mais touristique, pour remémorer un petit peu, pour faire mémoire de ce qu'était cette ancienne profession.
- Donc c'est-à-dire que vous allez donner rendez-vous à les touristes à partir d'une certaine heure pour expliquer tout cela, cette histoire du veilleur de nuit ? Oui, c'est-à-dire que nous avons la chance, Turquheim, topographiquement, est constituée en triangle, si vous voulez, avec trois portes, datant donc du Moyen-Âge.
- Et ça nous permet de faire un circuit nocturne.
- À partir de 22h, du 1er mai au 31 octobre, donc dans la vieille ville, et en passant par les trois portes.
- Et vous, vous avez décidé de vous engager là-dedans.
- Pour quelles raisons c'était important à vos yeux de perpétuer cette tradition du veilleur de nuit ? Disons que la tradition, la profession s'étant arrêtée en 1920, mais ça a quand même continué dans le cadre d'un ouvrier communal, jusqu'au début de la Deuxième Guerre mondiale.
- La tradition a été reprise en 1953.
- Et donc, moi, je l'ai reprise tout simplement parce que je suis né à Turquheim et j'ai toujours entendu chanter le veilleur de nuit de Turquheim.
- Et une chose supplémentaire, c'est également en hommage à mon arrière-arrière-grand-père, qui était le dernier veilleur de nuit de...
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