Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et ce matin, nous sommes avec un éleveur de cochons noirs de Bigorre, Jodahel Berdier. Bonjour.
- Bonjour, Benjamin. Et bienvenue sur Sud Radio. Comment allez-vous, Jodahel, ce matin ? Ça va très bien, merci. En pleine forme. Vous êtes, vous, dans le Gers, à Miramonde d'Astarac. Petit village gersois, c'est ça ? Petit village gersois, effectivement. Le sud du Gers, l'Astarac, comme son nom l'indique.
- Eh ben oui, le sud du Gers, où vous élevez des cochons noirs de Bigorre. Vous avez une histoire particulière, Jodahel.
- Commençons peut-être par cela. Vous avez eu un grave accident en 2010 qui vous a laissé paraplégique.
- Vous étiez auparavant agriculteur. Vous avez décidé, Jodahel, de le rester.
- En effet. Je me suis installé en 2009 en tant qu'agriculteur.
- J'ai choisi ce bel élevage du Pays-Bas.
- C'est un cochon noir qu'on élève en plein air.
- Et quelques mois après cette installation, un accident de la route. Je suis piéton.
- Je suis renversé par un véhicule. Et cet accident me laisse paraplégique, c'est-à-dire paralysé des jambes.
- Et on peut considérer que c'est une situation qui n'est pas la plus favorable pour être agriculteur.
- Mais néanmoins, à la suite d'une longue période de rééducation, on peut poursuivre dans ce métier malgré tout.
- J'imagine que c'est une période qui, forcément, vous rappelle des souvenirs particulièrement douloureux.
- Il faut avoir du courage quand même pour se dire, après toute une rééducation, comme vous avez suivi, de vous dire « Malgré ce handicap, qui est un handicap quand même assez lourd, je vais continuer quand même à être agriculteur ».
- Et ça demande aussi... C'est pas le tout de prendre la décision. C'est de se dire comment faire en sorte que ce soit possible.
- Oui, en effet.
- Bon, alors au lieu de se mettre des barrières, on essaye de les contourner, de trouver des solutions pour faire ce qu'on a envie de faire malgré tout.
- Après, je ne le cache pas, c'est pas un métier dans lequel je suis totalement autonome.
- J'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'être bien entouré par ma famille, que par mes collègues éleveurs, que par aussi un ouvrier à temps partiel, qui me permet de faire ce travail correctement. Mon père aussi qui est à la retraite et qui continue de travailler pour me soutenir aussi dans ce choix.
- Avec notamment, vous l'avez dit, un ouvrier agricole qui vous aide justement sur un certain nombre de tâches.
- Vous-même, vous faites quoi ? Vous pouvez faire quoi comme tâche justement sur votre élevage ? Après, c'est vrai que c'est un métier que je connais, que j'ai pratiqué.
- Bien sûr.
- Je l'ai pratiqué concrètement avant mon accident. Donc je sais ce qu'il y a à faire. Je peux circuler sur ma ferme grâce à un véhicule tout terrain et adapté qui me permet de circuler et d'amener mon ouvrier sur le terrain. Donc ça veut dire faire le tour des... Alors on parle de parcours.
- Donc il y a cinq parcours avec des cochons d'âge...
Transcription générée par IA