Retranscription des premières minutes du podcast :
- L'occasion pour moi de saluer tous les taxis qui nous écoutent sur Sud Radio. Vous êtes nombreux à nous écouter à cette heure-là, parce que voilà, les taxis, vous êtes des leftos ou des couche-tards. Voilà, c'est selon. Et ce matin, nous sommes à Marseille avec un taxi.
- Yazid Ziani, bonjour. Oui, bonjour.
- Taxi Marseillais, vice-président de la Fédération nationale du taxi. Merci d'être avec nous à cette heure-là sur Sud Radio.
- Pour nous parler des taxis marseillais qui sont en colère en ce moment, en colère contre la mairie de Marseille.
- Pour quelles raisons exactement, Yazid Ziani ? Expliquez-nous.
- Aujourd'hui, ça va être une journée un peu différente d'habitude, puisqu'il y a une manifestation qui se prépare devant la mairie pour protester contre une décision unilatérale du conseiller en charge des taxis qui va nous imposer à la fin du mois 25% des taxis au repos.
- C'est-à-dire qu'ils pourront pas stationner pour prendre en charge les clients à Marseille.
- Et ça, ça va durer pendant toute la saison touristique. Voilà. C'est inadmissible. On va massacrer notre profession.
- Concrètement, ça veut dire quoi, cette histoire de 25% à l'arrêt ? C'est quoi exactement ? Les taxis, on est 1115. Vous en avez 250. On vous dira. Vous pouvez pas vous mettre à la station pour aller chercher, pour servir les clientèles marseillaises.
- Tout ça dans l'idée de créer de la pénurie de taxis pour justifier un autre projet de ce conseiller.
- C'est de créer des licences de taxi.
- Gratuitement, pour ses amis politiques. Et ça, c'est inacceptable.
- C'est des accusations assez lourdes, Yacine Ziani.
- Complètement. Bien sûr. Tout à fait. Tout à fait.
- Que vous assumez.
- C'est des accusations qu'on assume complètement. Absolument.
- D'ailleurs, il y a les principaux bénéficiaires de ces licences qui figurent sur les listes d'attente.
- Ce sont ses amis politiques. Ce sont dans un taxi qui sont locataires, qui n'ont pas déboursé un euro pour acheter une licence.
- Et qui, aujourd'hui, se sont improvisés.
- Soutien politique qui va à ces meetings.
- Voilà. Ils sont devenus quies et chemises. Tout ça sur le compte des taxis.
- À côté de ça, la profession en a ras-le-bol depuis un moment.
- Il y a des sorties dans la presse en permanence pour dénoncer le fait que les taxis seraient tous des escrocs, des voleurs.
- Alors que vous avez mis 115 taxis. La plupart travaillent de façon irréprochable.
- C'est une situation inédite à Marseille. Moi, je n'ai jamais connu ça.
- Ça fait combien de temps que vous êtes taxé à Marseille ? Ça fait bientôt 20 ans que je suis taxé à Marseille.
- Et on en a vu passer des conseillers. On a tout vu.
- Mais là, aujourd'hui, on a un retour avec... On a l'impression d'un monde de voyous où les taxis se font agresser.
- Il y a des dépôts de plaintes pour agression physique, réellement.
- Il y a des plaintes pour diffamation contre toutes ces personnes qui gravitent autour de ce projet de licence gratuite qui n'est absolument pas justifié.
- À Marseille, vous savez, on a la vie.
- Rappelons peut-être, Yézé Diagny, le prix.
- Le prix d'une licence pour un taxi.
- Aujourd'hui, les prix sont en baisse. On est autour de 200 000 € pour une licence de taxi à l'achat.
- Mais vous avez d'autres solutions. Vous pouvez louer aussi des licences de taxi.
- On est aujourd'hui autour de 1 500 € une location de licence. En fait, c'est comme un fonds de commerce.
- Aujourd'hui, pour s'installer comme commerçant, vous investissez.
- Et puis effectivement, à la fin, vous revendez votre fonds de commerce.
- C'est la même chose pour un taxi. Il y en a pour toutes les bourses.
- Mais il y en a qui ne veulent rien payer.
- Et qui espèrent que par amitié politique, ils auront un cadeau.
- C'est absolument inacceptable.
- Et qu'est-ce qui vous fait dire que la mairie souhaite créer de nouvelles licences ? Et qui plus est, de nouvelles licences gratuites.
- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Le conseiller M. Benfers, en charge des taxis, l'a dit officiellement hier dans la presse.
- Et c'est sorti dans un article.
- Donc c'est pour ça qu'aujourd'hui... C'était hier. Aujourd'hui, toute la profession est en colère.
-...
Transcription générée par IA