Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et bien on retrouve notre lefto du jour. Direction ce matin le Gers. Nous sommes à Mansier, plus précisément avec un viticulteur-producteur de flocs de Gascogne et d'Armagnac. Jean-Christophe Darbeau, bonjour. Oui, bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes réveillé pour nous. Je vous en remercie grandement, Jean-Christophe.
- Vous avez entendu à l'instant le débat de notre émission « Des vraies voix » de Sud Radio à propos de cette menace de Donald Trump qui veut taxer les vins et les spirituels à hauteur de 200%. Est-ce que ça vous inquiète ou pas ? Est-ce que vous seriez concerné déjà ? Disons, personnellement, moi, je suis un petit viticulteur. Donc je fais très peu d'exports et pas aux États-Unis. Mais il est clair que c'est inquiétant, puisque l'Armagnac, comme le cognac, il y a une grosse partie de la production qui part à l'export via le négoce.
- Donc oui, c'est toujours inquiétant. Après, j'y crois pas beaucoup, comme on a entendu. C'est un effet commercial.
- Ça lui permet, oui, dans les relations commerciales, de mettre la pression. J'espère bien qu'on n'y arrivera pas jusque-là.
- Effectivement, c'est la stratégie en tout cas jusqu'à présent de Donald Trump. Bon, on va parler aussi tout simplement de votre exploitation aussi, Jean-Christophe.
- Exploitation à taille humaine, on peut dire ça comme ça ? Oui, tout à fait, puisque moi, j'ai 58 ans.
- 30 ans d'activité sur 40 hectares de vignes, sur une vente essentiellement directe. Donc oui, c'est une exploitation à taille humaine, oui, tout à fait.
- À taille humaine et puis aussi familiale, c'est ça ? Oui, tout à fait, familiale. Moi, je suis la 3e génération. Mon grand-père avait commencé en faisant de l'Armagnac.
- Mon père avait développé la production de flocs de Gascogne. Et moi, quand je suis arrivé en 94, j'ai reconverti le vignoble pour faire des vins de Gascogne.
- Pour vous, c'était naturel de reprendre l'exploitation ? Oui, ça allait dans ce sens-là. J'avais toujours vécu sur l'exploitation. Tout petit, j'étais sur les tracteurs. Et c'était la suite logique de la succession de mon grand-père, de mon père, et ainsi de suite.
- Jean-Christophe, vous faites alors du floc de Gascogne. Vous l'avez dit. Pour ceux qui connaissent pas, ça ressemble à quoi, le floc de Gascogne ? Alors le floc de Gascogne, c'est un apéritif à base de jus de raisin et d'Armagnac. Il y a un tiers d'Armagnac et deux tiers d'Armagnac.
- C'est un apéritif fort agréable qu'on boit en vacances l'été quand il fait beau. C'est vraiment la marque signature de la région de la Gascogne.
- Oui. Et puis voilà, le partage au moment de l'apéro, ça, voilà. Forcément, c'est un plaisir. Justement, en ce qui concerne l'Armagnac, vous nous conseillez de le consommer à quelle occasion en particulier ? Alors l'Armagnac, on s'est diversifié au vu des consommations qui vont... Oui.
- ...évoluent. L'Armagnac était destiné à être consommé en fin de repas, après le café, devant la cheminée et devant un bon match de rugby.
- On dit aujourd'hui, exactement, oui. Voilà. Aujourd'hui, il y a plusieurs Armagnacs. Il n'y a pas un Armagnac.
- Oui. Et c'est vrai qu'on a bien développé des Armagnacs beaucoup plus jeunes qu'on sert sur base de cocktail, qu'on peut marier avec différents mix.
- Aujourd'hui, l'Armagnac, on essaie de le faire consommer à toute période du repas.
- Donc un apéro, ça peut se consommer en Trougascan au milieu du repas avec une glace et en fin de repas sur des Armagnacs plus travaillés, plus âgés.
- Oui, parce que j'imagine, Jean-Christophe, qu'il faut aussi s'adapter aux évolutions des habitudes de consommation.
- On a moins peut-être sur les alcools forts cette idée du digestif, notamment. Alors du coup, c'est l'idée aussi de pouvoir le développer, comme vous l'avez dit, sur l'apéro, notamment.
- Complètement.
- Tout à fait. De toute façon, la création du Floc de Gascogne avait été faite dans ce sens. On avait des stocks d'Armagnac importants qu'on avait du mal à supporter économiquement parlant.
- Donc on avait développé le Floc de Gascogne, puisque le Floc de Gascogne est fabriqué avec un Armagnac de l'année antérieure.
- Donc ça permettait aussi de faire passer... Enfin de consommer...
Transcription générée par IA