Retranscription des premières minutes :
- Et ce matin, nous sommes avec une apprentie bouchère, Clarissa Bartoulot. Bonjour. Bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio, Clarissa. Comment allez-vous ce matin ? Ça va ? Ça va, merci.
- Ça va. Un petit peu dur, le réveil, non ? Non, ça va.
- Vous avez un peu l'habitude, c'est vrai, quand on est boucher, bouchère, forcément, on se lève tôt. Oui, oui.
- Bah oui. En tout cas, félicitations. Je commence peut-être par ça, parce que vous gagnez... En tout cas, vous multipliez, vous collectionnez les titres « Meilleur apprenti bouchère d'Île-de-France en 2025 », « Gagnante du concours des jeunes bouchers au Salon de l'agriculture ».
- Bravo à vous. J'imagine que c'est une grande fierté, comme ça, de débuter une carrière avec ces titres-là.
- Oui, oui. Bah oui, ça fait plaisir. C'est super.
- C'est quoi ? Un bon boucher, selon vous, Clarissa, vous qui débutez dans le métier ? Bah, un boucher qui, déjà, aime son métier, qui soit passionné, qui respecte la viande, qui valorise le travail qu'il y a avant. L'élevage.
- Et l'élevage aussi, justement, de connaître aussi les éleveurs qui nous fournissent. C'est ça aussi qui est important, parce que c'est une histoire aussi qu'on raconte.
- C'est une histoire aussi qu'on peut partager avec ses clients. Pourquoi vous avez choisi, vous, Clarissa, de faire ce métier de boucher ? Moi, la boucherie, ça arrivait par hasard. C'était suite à un stage. À la base, je voulais faire les beaux-arts. Et suite à un stage, on m'a proposé un emploi en boucherie en tant que vendeuse bouchère chacutière.
- Et au bout d'un moment, j'ai commencé à travailler la viande comme un boucher.
- Et ça m'a énormément plu. Et suite à ça, on m'a proposé un CAP.
- Et j'ai tout de suite dit oui, parce que je trouvais ça super intéressant. Et je me suis bien plu dans ce métier-là.
- Bon, Clarissa, c'est vrai que c'est un grand écart entre les beaux-arts et le métier de boucher.
- Rien à voir, mais c'est très manuel. Et ça m'aide énormément au moment des concours pour la déco, en tout cas.
- Ah oui.
- Bah oui, c'est vrai que c'est une force, du coup, à ce niveau-là.
- Ça me donne beaucoup d'idées, ouais.
- C'est quoi les idées que vous avez eues, justement, pour ces deux concours, notamment, Clarissa ? Pour le concours du Salon de l'agriculture, c'était très difficile, parce qu'on avait très peu de temps et de matériel, de déco et de légumes et tout ça.
- Du coup, c'était vraiment avec ce que j'avais. Mais au régional, ça vient tout seul.
- Je fais des fleurs, des petites boules et je pousse comme ça, mais ça m'aide avec les couleurs, les formes.
- Et mettre en valeur la viande. Qu'est-ce que vous préférez vous préparer comme viande, Clarissa ? Vous avez une préférence ? Alors préparer et puis déguster aussi, peut-être.
- Préparer... Je préfère travailler le veau. Je trouve que c'est beaucoup plus facile et moins fatigant. C'est très plaisant à travailler.
- D'accord. OK. Et à déguster ? Parce que c'est...
- Ça va ensemble ? Ouais. Pardon, Clarissa.
- Oui, oui. Pas de souci. Le veau aussi, j'aime beaucoup le déguster. Et le porc.
- Et le porc également.
- C'est une des viandes préférées. Après, je mange tout. Je suis pas difficile.
- Vous êtes pas difficile. Alors il y a quand même assez peu... Alors vous me dites si je me trompe, mais c'est un métier qui est quand même encore assez peu féminisé dans ce métier de boucher, Clarissa.
- Ouais. À l'école, les filles représentent 5% des...
- 5% des étudiants à l'école de la boucherie, ouais.
- Comment vous voulez expliquer ça ? Mais souvent, les filles sont vraiment super impliquées dans la formation et travaillent très très bien.
- Et c'est une façon aussi de montrer qu'on peut être une femme et faire ce métier. Un métier où on a peut-être un peu du mal à recruter en ce moment. C'est difficile, non ? Ouais, exactement.
- C'est... Mais une femme peut travailler comme un homme en boucherie maintenant.
- Bien sûr.
- C'est pas...
- Et vous en êtes la preuve.
- C'est devenu un métier mixte, ouais.
- Vous en êtes la preuve, parce que vous gagnez des...
Transcription générée par IA