Retranscription des premières minutes :
- Et direction Orléans. Ce matin, nous sommes avec une fleuriste, Charline Pritzkaloff. Bonjour.
- Oui, bonjour. Bonjour, Charline. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes fleurie, je le disais, du côté d'Orléans, par ailleurs vice-présidente de la Fédération française des artisans fleuristes. C'est important de vous avoir.
- Et je vous remercie d'être avec nous ce matin, puisqu'effectivement, il y a tout un débat en ce moment sur cette date du 1er mai, qui est importante pour les fleuristes. C'est un moment où il y a le muguet, où on fait un chiffre d'affaires important.
- Et c'est un moment où, quand on est fleuriste, on peut pas faire travailler ses salariés le 1er mai. C'est un débat dont on a beaucoup parlé.
- Ça vous fait réagir ? C'est quelque chose que vous avez en tête, Charline ? Ah oui, oui, bien sûr. C'est en ce moment tout un peu l'utopie de la nouvelle relecture de la...
- de la loi pour le travail du 1er mai, puisque notre convention collective nous permet normalement de faire travailler nos salariés.
- Et aujourd'hui, une relecture du Code du travail fait qu'on n'est plus... Enfin non, avant, on avait... On passait à travers, quoi.
- Il y avait une tolérance, quoi, avant, qui a plu aujourd'hui. Oui, il y avait une tolérance qui était bas. Voilà.
- Et aujourd'hui, la direction générale du travail nous dit « Bien non, c'est fini, quoi ».
- Donc c'est assez drôle, parce que nous, qui faisons travailler un certain nombre de salariés au jour d'aujourd'hui, où on nous dit qu'en effet, il faut travailler plus, qu'on a besoin de retrouver un petit peu de sous, eh bien on va dire aux fleuristes « Écoutez, vous, vous n'allez plus collecter de la TVA ce jour-là, ou en tout cas moins, puisque du coup, on ne peut pas faire travailler les salariés. » En l'occurrence, ce n'est pas toujours évident, parce qu'on n'a pas forcément... J'ai des collègues qui ont plusieurs magasins, ce qui est mon cas également.
- Oui.
- J'ai...
- Des collègues qui ont 10 collaborateurs qui ne peuvent pas les faire venir, mais qui ont fait des commandes aussi en amont, parce qu'il faut savoir que le Muguet, on l'a commandé il y a très longtemps.
- Oui.
- Tous, parce que c'est quelque chose qu'on précommande.
- On prépare, bien sûr.
- Oui, oui. On précommande nos brins, parce que la production, elle n'est pas extensible.
- Et donc à Nantes, ils travaillent sur flux tendu, en fait. Donc ils vont cueillir presque ce qu'ils ont vendu, en fait.
- Oui.
- Et puis c'est quand même une fête qui est très française, puisque la production n'est que française. Et aujourd'hui, moi, j'ai plein de collègues qui m'appellent en ce moment en me disant « Bon, ben cette année, on va se débrouiller, on va travailler tout seul, mais l'année prochaine, on n'en fera pas, quoi ».
- Donc on dit quoi à nos producteurs de Muguet ? Parce que du coup, c'est toute une filière qui est mise en péril, quoi.
- Mais surtout qu'on avait... Alors c'était la ministre du Travail, Catherine Vautrin, qui était hier l'invité de Jean-Jacques Bourdin, hier matin, sur Sud Radio, qui nous dit « Il y aura des contrôles, quoi ». Il y aura des contrôles encore cette année. Voilà. Ça, c'est important de le dire aussi.
- Il y a ce risque-là qu'on prend si on décide d'embaucher le 1er mai un des salariés, que ce soit pour les fleuristes comme vous, pour les boulangers.
- Alors il y a l'idée tout de même, à un moment, de changer la règle. C'est ce que veut le gouvernement. Mais dans combien de temps ? Ça sera pas cette année. Ça, c'est sûr.
- En fait, le problème, c'est que cette année, ça a pas été sans faire des courriers au ministère, des contrôles, un des premiers contrôles, il y a déjà quelques années. Ça fait quelques fois qu'on est sur le sujet.
- Et en fait, on a demandé plusieurs fois des rendez-vous à la ministre du Travail ou à la ministre de l'Artisanat. On a changé entre-temps quelques fois de ministère cette année.
- Et ça, nos courriers sont restés... Voilà. Donc...
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