Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
- Vous le savez, les services d'urgence sont de plus en plus saturés et la situation devient critique dans les hôpitaux.
- Les patients attendent parfois des heures dans les couloirs et les soignants sont à bout de souffle.
- Bref, notre système montre ses limites.
- Alors quelles sont les solutions pour désengager les urgences ? Va-t-on vers une privatisation du système de soins ? La téléconsultation est-elle la solution aux déserts médicaux ? Et à quoi ressemblera l'hôpital public dans dix ans ? C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
- La santé en mouvement spéciale urgences aux urgences, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission spéciale urgences et déserts médicaux, nous avons le plaisir de recevoir le chef de service des urgences de l'hôpital Lariboisière, Eric Revue.
- On est ravis de vous avoir en plateau parce qu'on sait que vous avez un agenda justement très chargé.
- Alors déjà, première question, même si elle est évidente, pourquoi autant de patients aujourd'hui en 2024 se retrouvent aux urgences pour des problèmes non urgents ? On ne s'est plus filtrés aux 15 ? Eh bien non, on a du mal à filtrer aux 15 parce que la situation est devenue telle que depuis maintenant deux ans, on enregistre un nombre de passages aux urgences accrus.
- Et en fait, ce que vous avez commencé à souligner un petit peu, c'est ce qui nous est insupportable à la population et à nous-mêmes, c'est une grand-mère, une patient âgée, ça pourrait être ma grand-mère, ça pourrait être la vôtre, qui vient aux urgences, qui va rester des heures et je dirais des jours dans un service d'urgence parce qu'on n'a pas d'autre solution.
- Donc l'hôpital craque et malheureusement, le filtre n'arrive pas à contrôler ça.
- Et ce n'est pas parce que c'est un problème non urgent, c'est parce que ce sont des patients qui viennent aux urgences et qui saturent nos services sans les vouloir les responsabilités.
- C'est notre situation quotidienne.
- Mais Eric Revue, on parle de manque de personnel.
- Est-ce que c'est la seule cause ou alors justement c'est un équilibre global et plus fin que ce qu'on a ? Non, je dirais que le manque de personnel, c'est plus une conséquence.
- Du problème parce qu'en fait, beaucoup de soignants ont quitté l'hôpital parce qu'ils ne veulent plus accepter de travailler dans des conditions difficiles comme celles-là.
- Et ça ne concerne pas que les urgences.
- Beaucoup d'hôpitaux sont concernés, beaucoup de services le sont parce qu'en fait, l'amour de l'hôpital qu'on a, il y a des gens, des soignants qui ont perdu cet amour-là.
- On a envie de vous demander, quand vous avez un afflux de patients justement aux urgences, est-ce que vous êtes obligé de faire des arbitrages ? C'est une vraie...
Transcription générée par IA