Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
- Et aujourd'hui on va parler du désir d'enfant et d'infertilité.
- Avec nos invités nous explorerons les avancées médicales pour avoir un bébé, les accompagnements psychologiques et les réalités économiques de la maternité d'aujourd'hui.
- Nous poserons surtout une question clé, notre société facilite-t-elle vraiment le fait d'avoir un enfant ? La santé en mouvement spéciale désir d'enfant, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir un gynécologue obstétricien internationalement reconnu et spécialiste en endocrinologie de la reproduction, en infertilité et en andrologie, le docteur Michael Greenberg.
- Bonjour docteur, on est ravi de vous avoir en plateau.
- Alors avant de commencer, on aime bien planter un petit peu le décor du domaine sur lequel vous intervenez.
- Comment a évolué la prise en charge de l'infertilité au cours de ces dernières années ? Alors elle a globalement augmenté pour de multiples facteurs, sans doute pour part liée à l'augmentation globale de l'infertilité.
- On a entendu beaucoup parler de l'altération de la qualité du sperme au cours des dernières années.
- Aussi sans doute pas mal et beaucoup parce que les femmes font des enfants de plus en plus tard et donc il y a une infertilité physiologique liée à l'âge.
- Et enfin...
- Je crois aussi beaucoup de couples qui ne veulent plus trop attendre et on est dans une espèce de consommation de la reproduction et voilà, il faut aller à l'efficace.
- Donc si ça ne marche pas très vite, on va médicaliser rapidement.
- Vous trouvez que notre société est équipée pour gérer un peu un paradoxe entre l'égalité des hommes, des femmes, ces femmes qui ont les charges mentales malgré tout, parce que ça, l'histoire ne changera pas forcément ? Alors elle essaye de s'adapter.
- Après on est dans un pays qui est quand même relativement favorisé.
- On essaye quand même de pousser au fait d'avoir des enfants.
- Donc on a beaucoup d'aides.
- La PMA par exemple est prise en charge intégralement.
- La congélation des ovocytes pour les femmes, on en reparlera peut-être sans motif médical, est prise en charge aussi.
- Donc globalement, on a l'impression quand même qu'on favorise le fait que la population ait des enfants.
- Même s'il y a une tendance à ce qu'une frange de la population décide volontairement de ne plus en avoir.
- Alors justement, vous évoquiez la congélation ovocitaire.
- C'est devenu une option de plus en plus accessible.
- Expliquez-nous.
- Très concrètement, comment se passe cette pratique pour les couples, pour les mamans, pour les gens qui désirent avoir un enfant ? Alors globalement, la congélation des ovocytes pour sans motif médical.
- On ne parle pas des femmes qui vont avoir un cancer, qui vont altérer leur fonction ovarienne.
- C'est des femmes qui veulent lutter contre la physiologie et le vieillissement ovarien avec l'âge.
- Et en gros, elles se projettent dans le fait de se dire je veux des enfants à un âge où je serai peut-être plus si fertile que ça.
- Et si jamais je dois avoir recours à une PMA, elle sera moins efficace si je le fais avec des ovules de 42 ans.
- Donc mieux vaut avoir mis des ovules à 32 ans de côté pour les réutiliser le cas échéant si j'ai une infertilité.
- Donc ça, c'est le rationnel.
- Donc ça se fait entre 29 et 37 ans en France.
- C'est intégralement pris en charge.
- Et en fait, globalement, l'objectif, c'est de faire une FIV dissociée dans le temps.
- On fait une stimulation ovarienne.
- Donc c'est comme une FIV, une femme qui est traitée pour une infertilité.
- Injection d'hormones pendant 10-12 jours.
- Après, ponction des ovules au bloc opératoire.
- Donc il y a un acte opératoire.
- Et on stocke les ovules, les ovocytes, c'est comme ça qu'on les appelle, pour éventuellement, si la femme en a besoin ultérieurement, de les décongeler, les féconder avec son partenaire ou un donneur pour faire des embryons qui seront remis dans l'utérus et donneront ou pas une grossesse.
- Je dis bien ou pas parce...
Transcription générée par IA